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5 conseils pour lutter contre le harcèlement dans les transports

Chaque jour, dans les gares comme dans les trains, et à bord de tous les transports collectifs, des femmes subissent des atteintes à caractère sexuel ou sexiste. Des solutions existent pour lutter contre ce phénomène. Mais c’est avant tout l’affaire de tous et de toutes.

Publié le 19/01/2023 à 16:52

1- Identifier le phénomène

En 2015 la loi a instauré une contravention d’outrage sexiste, pour lutter contre le « harcèlement de rue ». Il est réprimé plus fortement dans les transports car il relève alors de circonstances aggravantes (article 621-1 du code pénal), et le montant de l’amende peut aller jusqu’à 1 500€.

Toutefois, selon un bilan publié par le ministère des Transports fin 2022, 3 500 atteintes à caractère sexuel ou sexiste ont encore été dénombrées dans les transports collectifs en 2021, soit une progression de 7 % par rapport à 2020, chiffres d’autant plus inquiétants que ces actes sont encore largement sous déclarés. Une très large majorité des victimes de ces actes sont des femmes (74 %). Et Paris et la région parisienne concentrent près de trois quarts de ces agressions qui sont essentiellement commises durant la journée.

Enfin, des données publiées en septembre 2023 par le ministère de l’Intérieur montrent que les violences sexuelles dans les transports en commun sont toujours en hausse, avec une augmentation de 13 % du nombre des victimes entre 2021 et 2022.

Il est à noter que des études démontrent que l’aménagement des espaces de gares aurait un sur la survenue des agressions et du sentiment d’insécurité des voyageuses.

Pour en savoir plus, écoutez ces expériences de femmes dans les transports. Une série de podcasts proposé par Mobilettre, le magazine des mobilités.

 

 

2 – S’adresser aux agents et agentes

En cas de situation d’insécurité ou d’agression, il ne faut jamais hésiter à solliciter les personnels de la SNCF, dont les agents de la Sûreté ferroviaire. Ces 2 800 agents sont en première ligne pour lutter contre le harcèlement à bord des trains et dans les gares. Le Code des transports précise d’ailleurs que « la prévention des atteintes à caractère sexiste est un axe prioritaire de leur action ».

Ces agent.e.s sont non seulement formé.e.s sur l’aspect pénal et réglementaire, mais ils et elles sont aptes à prendre en charge de victimes d’atteintes sexistes et sexuelles. S’ils constatent un outrage sexiste, ils dressent un procès-verbal. Si les faits relèvent du harcèlement sexuel, d’une agression sexuelle ou d’exhibitionnisme, ils peuvent interpeller l’auteur des faits et prendre en charge la victime.

 

3 – Ne pas hésiter à signaler les faits

Que l’on soit victime ou témoin, des outils permettent d’alerter. Le 3117 par téléphone, le 3117 7 par SMS, ou l’application 3117 vous mettent en relation, 24 h/24 et 7j/7 avec un opérateur en mesure de transmettre l’appel d’urgence aux forces de l’ordre les plus proches du lieu du délit. Pour le personnel SNCF, le PC Suge est joignable en composant le 19.

La police, la gendarmerie, la sûreté ferroviaire SNCF, peuvent être mobilisés rapidement, tout comme les pompiers ou le SAMU en cas de malaise ou de blessure. En Île-de-France, des bornes d’alerte d’urgence sont disponibles sur les quais. Les gares et certains trains sont équipés de vidéoprotection et les officiers de police judiciaire peuvent réquisitionner les images pour identifier les auteurs des délits.

 

4 – Apprendre à réagir

Sur l’initiative de la Fondation des Femmes, d’Île-de-France Mobilités, de la SNCF et de la RATP, un programme de sensibilisation au harcèlement de rue, « Stand Up » a été initié. Lancées auprès du grand public dans les gares franciliennes, en mars 2020, ces formations donnent des clés pour intervenir en toute sécurité lorsqu’on est victime ou témoin de harcèlement sexuel. Des sessions sont régulièrement organisées par SNCF Mixité pour de sensibiliser les salarié·e·s du Groupe. Pour plus d’information sur ce programme, rendez-vous ici.

 

5-Faire de la prévention dans les collèges et les lycées

Près d’une victime d’atteintes à caractère sexuel ou sexiste sur deux a moins de 25 ans. Convaincu que la lutte contre le harcèlement dans les transports passe par un travail de prévention et de sensibilisation auprès des plus jeunes, SNCF Mixité prépare un module sur ce sujet. Il fera l’objet d’interventions en milieu scolaire (IMS) et sera proposés aux collégien·ne·s et aux lycéen·ne·s à partir de 2024. Pour en savoir plus sur les interventions en milieu scolaire organisée par SNCF Mixité, rendez-vous ici.

 

Définitions :

Un outrage sexiste consiste à imposer à une personne un propos ou un comportement à connotation sexuelle ou sexiste. Exemples : se faire siffler, se faire interpeller sur son physique, se faire aborder avec insistance, etc.

Le harcèlement sexuel est constitué de plusieurs outrages sexistes constituent un harcèlement sexuel. Il est réprimé plus sévèrement, avec des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 € d’amende (article 222-33 du code pénal).

Exemples : un individu qui répète plusieurs outrages sexistes ou plusieurs individus qui profèrent un outrage sexiste à une victime.