La contraception gratuite étendue aux femmes jusqu’à 25 ans
En 2013, la contraception devenait gratuite en France pour les jeunes filles âgées de 15 à 18 ans. Pilule, stérilet ou implant sur ordonnance étaient ainsi rendus accessibles en présentant la carte vitale des parents. Cette mesure visait à faciliter l’accès à la contraception aux mineures et à réduire le nombre d’interruptions volontaires de grossesses (IVG).
A partir de janvier 2022, « la prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription et de tous les soins qui sont liés à cette contraception seront gratuits jusqu’à 25 ans », a annoncé le ministre de Santé, Olivier Veran en septembre. Cette mesure a été largement saluée par les professionnel.le.s de santé et les associations de défense des droits des femmes. Toutes et tous espèrent que son entrée en vigueur aura des effets sur le recours à l’avortement, dont le nombre est relativement stable depuis trente ans.
Autre enjeu, pour le Conseil national de l’ordre des sages-femmes : sensibiliser les garçons à la problématique de la contraception. Pour ce faire, l’organisation plaide pour la mise en place, parallèlement à la gratuité de la contraception, d’une consultation longue sur la sexualité pour tous les adolescents de 15 à 18 ans.
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Une feuille de route féministe pour la relance et la transformation économiques
L’agence de l’Organisation des Nations unies ONU Femmes, qui a pour but de « promouvoir la parité et l’autonomisation des femmes partout dans le monde » a publié en septembre dernier un plan féministe en faveur de la relance et de la transformation économiques.
Le rapport se fonde sur les données et les analyses les plus récentes pour proposer une vision et des pistes pour placer l’égalité des sexes, la durabilité environnementale et la justice sociale au cœur des efforts mondiaux de développement.
Le rapport fait un constat : la pandémie de Covid-19 a exacerbé les inégalités préexistantes entre les sexes et dévoilé les faiblesses de l’économie de la santé, déjà fragile, au niveau mondial.
À l’échelle mondiale, en 2019 et 2020, les femmes ont perdu 54 millions d’emplois, et même avant la pandémie, elles assumaient trois fois plus de tâches domestiques non rémunérées que les hommes. Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la dégradation de l’environnement, tout en étant écartées de la prise de décision concernant les politiques et les financements destinés à lutter contre le changement climatique. D’ici la fin de l’année 2021, les emplois des hommes auront été rétablis, mais 13 millions de femmes de plus resteront sans emploi.
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Élu·e·s – encore un effort…
Vingt ans après l’adoption de la loi sur la parité en politique, les femmes accèdent enfin un peu plus à la fonction de maire. Mais leur nombre reste toujours loin des 50 %. En effet, s’il est désormais obligatoire de présenter des listes paritaires aux élections municipales (dans les communes de 1 000 habitants et plus), les maires restent bien souvent encore des hommes.
Ainsi, malgré le fait qu’elles représentent presque la moitié des conseillers municipaux, les femmes continuent d’être très nettement sous-représentées dans la fonction de maire. En 2014, elles étaient 16 % a occupé cette fonction. Une part qui croît de trois points depuis les dernières élections municipales de 2020. Désormais près de 20 % des communes sont dirigées par une femme. Néanmoins, des disparités sur le territoire persistent.
Les évolutions les plus importantes de femmes maires ont été enregistrées pour les communes de plus de 100 000 habitants avec 28,6 % de femmes parmi les maires contre 16,7 % avant les municipales de 2020. Aux sept femmes à la tête d’une commune de plus de 100 000 avant les scrutins de mars et juin 2020 qui se sont représentées et qui ont toutes été réélues s’ajoutent les cinq autres élues dans une mairie auparavant détenue par un homme.
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