Le vendredi 10 juin a eu lieu la 1re édition de la journée des Mainteneuses TGV. À l’initiative de la direction des opérations industrielles et du réseau SNCF Mixité, une quarantaine de femmes qui assurent la sécurité, le fonctionnement et le confort des rames TGV se sont réunies pour échanger. C’était l’occasion de se retrouver pour parler stratégie, innovation et mixité, mais surtout de co-construire l’avenir de la maintenance et la place des femmes dans ces métiers.
À l’issue de cette journée sont ressortis des témoignages poignants ainsi que des propositions d’actions concrètes qui ont été présentées aux directrices et directeurs des technicentres, dans le but de faire évoluer les métiers de la maintenance.
Un avenir qui s’annonce positif pour TGV !
En introduction de la journée, Alain Krakovitch, Directeur TGV – Intercités, a présenté la stratégie, dont l’objectif est de doubler le nombre de rames de TGV grâce à un fort investissement. Il a expliqué l’importance d’une politique de mixité pour des raisons de justice sociale et une meilleure performance globale à long terme.
L’avenir de la maintenance TGV a ensuite été présenté. Au programme : stratégie et automatisation de la maintenance, évolution de la flotte et la 5e génération de TGV : le TGV M.
L’état des lieux de la mixité au sein de la maintenance
La dernière partie de la matinée a permis d’introduire la suite de la journée sur le sujet de la mixité. C’était l’occasion pour Anne-Sophie Nomblot, présidente du réseau SNCF Mixité, de présenter les résultats d’OptiMixte de 4 technicentres TGV.
Le diagnostic OptiMixte et l’appui des témoignages des mainteneuses présentes confirment que sur les thèmes de l’accueil et de l’intégration des femmes, de l’environnement et des équipements de travail ainsi que sur la lutte contre le sexisme il restait encore des points d’amélioration. Ce diagnostic a également révélé que de nettes améliorations avaient déjà eu lieu, comme le fait que les femmes pouvaient s’exprimer et être prises au sérieux, se changer en toute intimité et qu’elles étaient respectées pour leurs compétences et acceptées en tant que managers.
La parole aux mainteneuses
Des témoignages sur la discrimination vécue lors du recrutement ou les difficultés à obtenir des epi adaptés ont alors émergés.
Une restitution et des témoignages adaptés pour amorcer l’atelier de l’après-midi.
Mieux vivre son métier quand on est une femme dans le matériel
L’atelier de l’après-midi avait pour objectif d’imaginer des actions concrètes entre mainteneuses des différents technicentres sur la problématique « Comment mieux vivre son métier quand on est une femme au matériel ? » sur la base des 5 thèmes d’OptiMixte : accueillir et intégrer les femmes, améliorer l’environnement de travail, l’équilibre vie professionnelle et personnelle, lutter contre toute forme de sexisme, garantir l’égalité des parcours professionnels. Ces actions ont été présentées aux directrices et directeurs de leurs technicentres.
Voici quelques propositions ressorties lors de l’atelier :
- Prévoir un vrai processus d’intégration avec un kit d’accueil : EPIs adaptés et commandés avant l’arrivée + mise à disposition de vestiaire et toilettes.
- La boîte à problème, pour libérer la parole et à disposition des agent.es afin de raconter anonymement certaines situations vécues.
- Améliorer l’équilibre vie pro/perso : éviter les réunions trop tôt ou trop tard, le mercredi et le vendredi. Avoir des horaires individualisés et pouvoir faire une vraie pause pour le travail posté.
Échanger sur le quotidien des femmes dans ces métiers techniques nous rappelle qu’une communauté engagée, solidaire et à l’écoute peut faire bouger les lignes de la mixité !