Mise en place avec la réforme du bac, la spécialité NSI peine toujours à séduire, en particulier les filles. Bien que cette spécialité soit proposée dans la moitié des lycées français, seuls 31 500 élèves de première y sont inscrits. Parmi eux, 5 500 filles seulement, soit 2,6 % de celles présentes dans les effectifs de première générale.
La NSI est beaucoup moins impopulaire auprès des garçons, qui sont 15,6 % à l’avoir choisie. C’est ce que révèlent les Chiffres-clés de l’égalité 2021 publiés par le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances.
Ce manque de diversité reflète plus globalement la désaffection des lycéennes pour les spécialités scientifiques et notamment les maths depuis la mise en place de la réforme du bac. L’Étudiant relève que, selon une note de la DEPP (direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), seules 40 % des filles de terminale suivent encore la spécialité mathématique en 2021, un chiffre en baisse par rapport à 2020 (42 %). Elles ne sont que 36 % à opter pour la double spécialité mathématique et physique-chimie. Un choix qui n’est pas sans conséquence sur la suite de leurs études. Intégrer une école d’ingénieurs directement après le bac est quasi impossible pour les élèves n’ayant pas suivi les mathématiques jusqu’à la fin de la terminale.