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Le chiffre : 57

C’est le nombre de pays dans lesquels une femme sur deux est privée des libertés liées à son corps, qu’il s’agisse de relations sexuelles, du recours à la contraception ou de soins de santé.

Publié le 10/06/2021 à 9:00

Intitulé Mon corps m’appartient, le rapport annuel sur l’état de la population mondiale, réalisé par le Fonds des Nations unies pour la population (Fnuap), s’est penché pour la première fois cette année sur l’autonomie corporelle des femmes.

Il détaille les atteintes à leurs droits, du viol à la stérilisation forcée en passant par l’imposition de tests de virginité et de mutilations génitales. Il prend aussi en compte l’interdiction faite aux femmes de décider pour leur propre corps, sans crainte de violences ou sans subir une décision d’un tiers concernant leur intégrité physique. Il en ressort que près de 50 % de femmes dans 57 pays à « revenus faibles » ou en voie de développement sont privées des libertés liées à leurs corps.

 

Le fait que près de la moitié des femmes ne peuvent toujours pas décider de façon autonome d’avoir ou non un rapport sexuel, d’avoir recours à la contraception ou de se faire soigner devrait susciter l’indignation générale,   Cela signifie que des centaines de millions de femmes et de filles ne sont pas maîtresses de leur corps, et que leur existence est gouvernée par d’autres personnes.

Natalia Kanem, directrice exécutive de Fnuap.

 

« Inversement, une femme qui a le contrôle de son corps a plus de chances de mieux maîtriser d’autres aspects de sa vie. Non seulement elle gagne en autonomie, mais elle profite aussi d’une meilleure santé, d’une meilleure éducation, de revenus plus élevés et d’une sécurité accrue. Elle a plus de chances de s’épanouir, et sa famille également » ajoute-t-elle.

Le rapport recense par ailleurs 20 pays ou territoires qui ont établi des lois permettant à un violeur de se marier avec sa victime afin d’échapper à des poursuites judiciaires, 43 États qui n’ont pas de législation sur les viols entre conjoints et plus de 30 pays qui imposent des restrictions aux mouvements des femmes hors de leur domicile. Dans de nombreux pays, le chemin est encore long pour parvenir à l’autonomie pour toutes et tous.