Congé paternité : une voie vers l’égalité ?
L’annonce est tombée le 23 septembre dernier. La durée du congé paternité sera doublée, pour passer de 14 jours à 28 jours à compter de juillet 2021. Il s’agit du premier allongement du congé paternité depuis sa création en 2002. Cette mesure est inspirée du rapport des 1 000 jours, qui préconisait un congé paternité de neuf semaines à prendre de manière flexible,
Partant du constat que seuls 67 % des pères utilisent ce congé paternité (un chiffre stable depuis 2002), une part obligatoire de 7 jours sera en outre à prendre pour la naissance de l’enfant. Une façon de permettre aux pères de s’investir pleinement dans les tâches domestiques et parentales à l’arrivée de leur enfant.
Le congé paternité est en effet une piste de réponse à plusieurs enjeux de société : l’implication des pères dans l’éducation de leurs enfants, le rééquilibrage des tâches familiales, mais aussi l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, la maternité étant clairement identifiée comme un frein à la carrière de ces dernières.
Mais cet allongement peut-il, à lui seul, parvenir à instaurer une répartition égale des tâches parentales et ménagères au sein d’un couple ? Beaucoup en doute. Il faudrait en parallèle s’atteler à déconstruire les stéréotypes de genre, accompagner les entreprises, réformer la prise en charge de la petite enfance, par exemple en ouvrant davantage de places en crèche, et modifier le congé parental qui, pour l’heure, est pris à 94 % par les mères.
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Tenue correcte exigée
Depuis le mouvement #Lundi 14septembre, initié par des collégiennes et des lycéennes qui revendiquent le droit de s’habiller comme elles l’entendent, la question de leur tenue vestimentaire et, plus largement, celle du contrôle du corps des femmes, est au cœur de l’actualité et provoque un intense débat.
Un flou juridique permet aux établissements scolaires d’interdire le port d’habits jugés provocants. Mais que se cache-t-il derrière ces restrictions vestimentaires ? Au nom de la décence, l’institution ne serait-elle pas sexiste ? Est-ce qu’exiger des adolescentes qu’elles couvrent leur poitrine, leurs épaules, leurs jambes ne montre pas la puissance du contrôle social encore exercé sur les corps des femmes ? Le système éducatif ne devrait-il pas affranchir les élèves des représentations sexistes pour construire des relations plus égalitaires dans la société ?
Selon un sondage récent, les femmes ne seraient toujours pas libres de s’habiller comme elles veulent. En effet, 69 % des personnes interrogées, âgées de18 à 30 ans, déclarent avoir renoncé au moins une fois au cours de douze derniers mois à porter un vêtement par peur des remarques ou des agressions sexistes et 83 % d’entre elles auraient déjà subi des remarques à propos de leur tenue vestimentaire. Voilé ou dévoilé, le corps des femmes serait-il toujours coupable ?
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- (re)Voir La journée de la jupe
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Ballon rond ou chaussons de danse : à chacun son choix !
Une star du ballon rond faisant la promotion de la danse classique pour les garçons… C’est peu banal mais c’est pourtant ce qu’a fait l’Uruguayen Edinson Cavani, 33 ans, « meilleur buteur » de l’histoire du Paris Saint-Germain (PSG) en acceptant de tourner dans un clip de campagne à l’invitation de l’École nationale de formation artistique (ENFA) de Montevideo. « Les filles et les garçons doivent être libres de trouver leur bonheur dans ce qui les passionne, car c’est la meilleure façon d’être bien formés, et qu’ils grandissent jour après jour sur de bonnes bases » a affirmé à l’AFP celui que l’on surnomme le « Matador ». Dans un pays où un ballon de foot est un cadeau obligé pour tous les garçons, sûr que cette campagne de promotion n’est pas passée inaperçue. Au-delà de la question du foot versus danse classique, c’est bien sûr la question des stéréotypes de genre et de la pression du groupe qui est en jeu.
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- Écouter Un autre homme est possible