Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…

1 – Une meilleure prise en charge du cancer du sein

C’est un moment important dans la lutte contre le cancer. Fin janvier, l’Assemblée nationale a adopté une loi améliorant la prise en charge des soins liés au cancer du sein.
Avec plus de 61 000 nouveaux cas par an, c’est le cancer le plus fréquent chez les femmes. Il met beaucoup d’entre elles dans une situation financière fragile, avec un reste à charge souvent élevé et des soins non-remboursés qui s’élèvent à 1 400 euros en moyenne. Les plus précaires d’entre elles y renoncent et 15% des femmes n’ont pas recours à une reconstruction mammaire. La nouvelle loi prévoit entre autres une prise en charge intégrale du renouvellement des prothèses mammaires, du tatouage médical de l’aréole et du mamelon, ou encore des soutiens-gorge adaptés. Une vraie victoire pour les patientes.

2 – Les gymnastes féminines enfin libérée du justaucorps obligatoire

C’est une petite révolution. Depuis le 20 janvier, la Fédération française de gymnastique autorise ses athlètes féminines à porter un short par-dessus leur justaucorps en compétition. Si cette mesure peut sembler un détail, elle soulage de nombreuses femmes parfois mal à l’aise dans un justaucorps moulant et échancré, notamment en période de menstruations. Jusqu’à présent en compétition, le port du short pouvait être pénalisé de 0,3 point – quand un podium se joue parfois à un dixième ! Cette décision intervient après l’élection, en novembre 2024, de Dominique Mérieux, première femme à prendre la tête de la fédération.

3– Le premier programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité

Pour la première fois en France, un programme scolaire consacré à l’éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité vient de voir le jour. Publié en février, il entrera en application à la rentrée 2025. Déployé tout au long de la scolarité, il traite du respect de l’intimité, du consentement, de la lutte contre les violences et des discriminations. Les sujets évoqués sont adaptés à l’âge des élèves. À l’école primaire, il est question de la vie affective et relationnelle : on apprend notamment à se connaitre et connaître son corps. Les thèmes liés à la sexualité (reproduction, contraception et prévention des IST) sont abordés à partir du collège. Au moins trois séances par an sont prévues.