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L’essentiel à savoir sur la contraception masculine

La contraception permet de contrôler sa fertilité et concerne donc aussi bien les femmes que les hommes. Pourtant, aujourd’hui encore,  la grande majorité des méthodes contraceptives s’adressent aux femmes. Explications :

Publié le 19/01/2023 à 16:49

Une affaire de femmes ?

Selon la dernière enquête contraception du Baromètre santé, 71,8 % des femmes françaises en âge de procréer ont recours à une méthode contraceptive médicalisée. C’est donc le plus souvent sur elles que repose la responsabilité d’éviter une grossesse non désirée.

En France, la contraception sur prescription médicale est légale depuis la loi Neuwirth de 1967. Selon la sociologue Cécile Ventola, c’est précisément l’apparition de la pilule qui a encouragé la perception des responsabilités contraceptives comme exclusivement féminines. En effet, la généralisation de méthodes efficaces prescrites aux femmes à induit l’abandon progressif de méthodes de régulation de la fécondité utilisées par les couples et impliquant la participation des deux partenaires (retrait, abstinence périodique, préservatif…).

 

La charge mentale contraceptive

La pilule contraceptive a marqué, cela va sans dire, une immense avancée pour l’émancipation des femmes. Elle a fortement contribué à les aider à prendre le contrôle de leur corps mais elle représente aussi une charge que les femmes sont seules à porter. Elle comporte le suivi gynécologique, le choix du mode de contraception, la prise de la pilule à heures fixes, la gestion des effets secondaires hormonaux, le stress d’une grossesse non désirée, la charge financière… Le partage de la responsabilité de la contraception dans le couple permettrait d’alléger cette (énième) charge mentale qui pèse uniquement sur les femmes. Problème, la contraception masculine est assez méconnue, les solutions validées peu nombreuses et les informations sur les méthodes qui fonctionnent encore peu confidentielles.

 

Des solutions encore rares

La contraception masculine ne relève pas de la science-fiction. En plus du préservatif masculin (la méthode mécanique), il existe une méthode hormonale (non reconnue par les autorités françaises, mais validée par un protocole de l’OMS) qui consiste en une injection intramusculaire hebdomadaire d’énanthate de testostérone. Au-delà des contre-indications, cette méthode peut provoquer des effets indésirables et la durée du traitement ne doit pas excéder 18 mois. D’autres méthodes sont en cours d’expérimentation, comme la contraception masculine thermique. Enfin, la vasectomie, autorisée depuis 2001 est une procédure chirurgicale, indolore et efficace à 99 % est réversible même si les résultats ne sont pas absolument garantis.

 

Une sensibilisation plus grande des hommes

De plus en plus de jeunes hommes souhaitent prendre en main leur vie reproductive. À quelles solutions ont-ils accès pour le moment ? Outre le port du préservatif, qui dans la plupart des pays reste la méthode contraceptive masculine la plus répandue, certains hommes ont recours à la vasectomie. Selon une enquête 20 Minutes-OpinionWay, 37 % des moins de 30 ans seraient prêts aujourd’hui à expérimenter une pilule masculine, 22 % à pratiquer une vasectomie et 12 % à tester la contraception thermique.