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Alain Provenq – Il faut ouvrir les yeux sur les inégalités professionnelles

Bonjour Alain, racontez-vous : qui êtes-vous, quel est votre parcours ? Alain Prouvenq : Je suis actuellement Cadre Transport Mouvement Principal en service libre, c’est à dire que je suis…

Publié le 24/03/2016 à 15:18

Bonjour Alain, racontez-vous : qui êtes-vous, quel est votre parcours ?
Alain Prouvenq : Je suis actuellement Cadre Transport Mouvement Principal en service libre, c’est à dire que je suis dégagé à plein temps pour les activités syndicales. J’ai été recruté chez SNCF comme élève Exploitation en 1978. Puis j’ai occupé différents postes dans la région de Marseille. Mes activités syndicales ont pris le dessus quand j’ai intégré le secteur fédéral CGT régional en tant que responsable de l’Union Fédérale des Cadres et Maîtrises. J’ai ensuite été président de la commission économique du CCE. Dans la continuité de mes mandats et de mes responsabilités, j’ai été élu au Conseil d’Administration de SNCF en février 2013.

C’est la première fois que les élections des conseils étaient paritaires. Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
A. P : La CGT applique déjà cette règle. C’est dommage d’être obligé d’en passer par la loi mais c’est le reflet d’une vraie problématique. Cela force peut être d’autres organisations à faire un effort. C’est sans doute un mal nécessaire pour avancer dans ce sujet-là.
 
Que comptez-vous faire depuis votre place d’administrateur pour faire avancer la place des femmes au sein de l’entreprise ?
A. P : L’égalité professionnelle s’inscrit dans la poursuite de mon engagement contre toutes les injustices et toutes les discriminations. Je mets ce sujet au même niveau que les autres.

Quels seront vos combats ?
A. P : Briser le silence et les non-dits. Il faut commencer par reconnaître qu’il existe des discriminations chez SNCF.

Que pensez-vous de la politique paritaire de l’entreprise ?
A. P : C’est une politique hypocrite. Officiellement il n’y a qu’une grille salariale, les postes sont ouverts à tout le monde sans discrimination. Dans les faits, tout le monde sait qu’il y a une différence et ferme les yeux. La première des choses à faire, c’est de briser le silence : reconnaître que chez SNCF aussi, il y a des discriminations. Il faudrait donner plus de pouvoir aux représentant·e·s syndicaux/ales et aux instances représentatives du personnel pour que les accords signés par l’entreprise soient bien respectés. Il faut ouvrir la parole et accorder un vrai droit d’intervention aux salarié·e·s et à leurs représentant·e·s.