Responsable Stratégie Marketing Innovation et Développement, Anne-Sophie Nomblot implante des commerces et des services innovants dans les gares d’Île-de-France. Portrait d’une femme préoccupée par le bien-être des voyageurs. En quoi consistent les missions d’une Responsable Stratégie Marketing ?
Implanter des starts-up dans les gares d’Île-de-France. On peut dire que je suis la chef d’orchestre ou la chef de projet dans la mesure où l’idée c’est de faire travailler plein de personnes différentes ensemble, autour d’un même objectif.
Quelles sont, selon vous, vos plus belles réussites dans le domaine de l’innovation et du développement ?
L’exemple du centre de loisirs pour enfantsMôm’artre est un bel exemple car on a eu du mal à trouver un emplacement intéressant commercialement parlant pour l’implanter. Nous avons alors organisé un challenge intituléGare Partagée qui a porté ses fruits. L’aventure Môm’artre a débuté en septembre et c’est déjà quasiment complet. Je suis vraiment fière d’avoir donné vie à la gare avec ce projet. Les voyageurs peuvent ainsi récupérer facilement leurs enfants à la descente du train.
Le fait que vous soyez une femme facilite-t-il les choses dans la mise en place d’infrastructures dans les gares d’Île-de-France ? Pour quelles raisons ?
Je ne pense pas que ça change quelque chose. Sur ce poste, il faut savoir créer du lien, faire en sorte que les porteurs de projet se rencontrent et faire de la pédagogie sur les enjeux des uns et des autres. A partir de là, que l’on soit un homme ou une femme n’a pas d’importance. Ce sont des compétences tout à fait atteignables par toute personne motivée.
Que reste-t-il à faire selon vous par rapport à la mixité au travail ?
Un des enjeux les plus importants, c’est l’éducation. C’est en amont-même du travail qu’il y a des choses à comprendre sur la mixité. Moi-même j’ai un garçon et deux filles et je m’aperçois qu’il est important pour une fille de ne pas se sentir limitée dans ses choix. Il faudrait que, naturellement, les filles se sentent autorisées à entrer dans les écoles d’ingénieur par exemple.
Personnellement, c’est le programmementoring by SNCF au Féminin qui m’a permis de comprendre qu’il ne fallait pas se mettre de barrière et oser postuler pour des emplois qui nous plaisent.
Que pourriez-vous conseiller aux membres du réseau SNCF au Féminin qui souhaiteraient se lancer dans des projets innovants ?
Le premier conseil, c’est d’être en veille sur tout ce qui a lieu autour de soi, que ce soit sur les réseaux sociaux, les newsletters, ou même à l’extérieur avec les rencontres que l’on peut faire.
Encore une fois, il faut toujours se rappeler de ne pas se mettre de barrière. Ce n’est pas parce qu’on côtoie des créateurs, qu’on ne peut pas être créatif soi-même. Je ne me considère pas comme une personne créative par exemple, mais on peut l’être autrement en prenant les bonnes idées pour les appliquer ensuite à un autre contexte. Mon talent c’est de reprendre les idées des autres pour les faire grandir, il y a donc tout de même une part inventive.