Pouvez-vous retracer votre parcours ?
À l’âge de 14 ans, j’ai intégré une association qui s’appelle RIP : Résister, Insister, Persister ; puis je suis partie au Brésil avec la même association à 17 ans. Nous avons rénové une salle de classe pendant 3 semaines dans une favela. Lorsque je suis rentrée, j’avais envie de monter mon propre projet humanitaire. Cette opportunité s’est présentée environ 4 mois plus tard, quand j’ai eu la chance de retourner dans mon pays natal qui est l’Algérie pour réviser le baccalauréat.
Je me suis alors rendu compte que dans les villages, les femmes avaient difficilement accès à l’éducation après l’école primaire. Nous avons donc eu l’idée avec ma mère, de créer une classe dans la maison. Plus de 70 personnes sont venues, nous disant qu’elles voulaient lire la posologie des médicaments donnés à leurs enfants. Nous avons trouvé une professeur et nous avons ouvert une salle de classe chez moi.
J’ai ensuite toqué à la porte de la Fondation ELLE, pour proposer mon projet de créer des écoles en Algérie. Projet qui a été soutenu, et que j’ai pu mettre en place. A l’âge de 19 ans, le maire de Fontenay-sous-Bois m’a proposé d’être conseillère municipale et c’est ainsi que j’ai été la conseillère la plus jeune de France.
À 21 ans, j’ai fait partie des états généraux de la femme de la Fondation ELLE, au côté d’Audrey Pulvar et de Marlène Schiappa… Nous étions 12 femmes expertes chacune dans notre domaine et nous devions remettre un livre blanc au Premier ministre pour améliorer la vie des femmes en France.
Puis à 25 ans j’ai été adjointe au maire au Droit des femmes toujours dans ma ville de Fontenay-sous-Bois, ce que je continue à faire aujourd’hui.
Qu’est-ce qui vous a poussé à intégrer SNCF au Féminin ?
Je voulais apporter mes connaissances et mon travail sur l’égalité et le droit des femmes et j’avais envie de participer au développement de cette communauté active et dynamique.Quels sont vos projets ?
Mes projets sont pluriels : terminer mon mandat afin de tenir les promesses qui ont été faites, évoluer professionnellement et enfin profiter de ma vie en voyageant et en étant toujours ouverte d’esprit.
Si vous deviez donner un conseil à une personne qui souhaite intégrer SNCF au Féminin, lequel serait-il ?
De s’inscrire pour commencer ! Car cela permet de rencontrer d’autres personnes et de s’ouvrir, le Manifeste pour la mixité a été lancé et c’est un challenge magnifique !
Nous pouvons tous être acteurs et actrices du droit des femmes à tous les niveaux de l’entreprise, personne ne doit se mettre de barrière. Et plus nous serons nombreux chez SNCF au Féminin, plus notre voix portera !