Chaque mois, SNCF AU FEMININ vous donne l’occasion de faire connaissance avec un(e) des membres du réseau. Ce mois-ci, rencontrez Sophie Grimaldi, Directrice Générale de la filiale Orféa et vice-présidente du réseau SNCF AU FÉMININ.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Agée de 42 ans, 3 enfants, 15 ans, 4 ans et 1,5 an, je dirige actuellement Orfea, la filiale hébergement de la SNCF. Nous gérons, 1,2 millions de nuitées chaque année et exploitons 80 sites, de 180 chambres à 2 chambres. Nos services sont ouverts à tous les salariés du groupe, dans nos résidences et dans les hôtels références. Les ASCT et conducteurs, pour qui les résidences Orfea ont été construites et rénovées, disposent d’un accès prioritaire.
Je suis également Vice Présidente du réseau Sncf au Féminin !
Quel a été votre parcours ?
Je suis titulaire d’un Dess de Finance d’entreprise, obtenu à Dauphine.
Analyste financier chez Lafarge, puis Credit Manager, j’ai eu la chance d’avoir un patron formidable à 23 ans. Il était Président d’une association professionnelle à laquelle il me demandait de contribuer. J’ai animé des formations, rédigé des articles et contribué à des conférences très tôt. Mon travail au quotidien consistait à décider en fonction des analyses financières réalisées si nous pouvions ou non livrer du béton et/ou du granulat aux clients. En contact, avec des acteurs du BTP de toute taille, j’ai appris à négocier avec les clients et les commerciaux en interne.
Après cette première expérience et pendant deux ans dans un cabinet de conseil, mon job fut d’assister et d’aider des entreprises en difficultés, en manque de liquidités. Cela m’a permis d’acquérir méthode et rigueur, de découvrir en peu de temps multiples organisations. Malgré tout et rapidement, j’ai eu envie de retourner en entreprise et pouvoir m’investir dans la durée sur les dossiers.
En 2000, j’ai intégré la SNCF, à la Direction des opérations financières, pour professionnaliser la gestion des créances clients. Le projet à bénéficier d’un éclairage particulier puisqu’il a fait l’objet d’un accompagnement X2, au début de la démarche. Soutenus par le Président, nous avions pour objectif d’accélérer les projets en aidant les chefs de projets à oser, à structurer leur démarche, pour obtenir rapidement des victoires. De chef de projet, je suis passée accompagnatrice X2. Le travail en équipe était très enthousiasmant, par ailleurs le métier d’accompagnatrice m’a permis de découvrir des métiers dont je ne soupçonnais pas l’existence, au Fret, aux relations institutionnelles, à SNCF Voyages etc….
Ensuite, j’ai été nommée Directice financière de la Direction des Trains (contrôleurs). J’ai découvert ce que l’on appelait la production, les roulements, les conflits sociaux! En venant du privé, j’avais jusque la du mal à comprendre pourquoi la vie s’arretait dans les établissements quand une grève couvait, cela me paraissait insensé. J’ai vite compris. Cette expérience m’a permis de comprendre les circuits de financement de l’entreprise, les modes d’arbitrage et les processus de décision.
En 2008, j’ai eu l’honneur d’être nommée DG d’Orfea, enceinte de mon deuxieme enfant
De quoi êtes-vous la plus fière concernant votre métier ?
C’est de diriger cette entreprise en conciliant à la fois les intérêts de l’entreprise et ceux de la SNCF. La posture est parfois un peu schizophrène, mais reste véritablement enrichissante !
Comment voyez-vous votre carrière évoluer ?
Je souhaite que l’entreprise continue à me faire confiance en me confiant un BU à gérer. De formation financière, j’ai aimé chez Orfea, vendre, communiquer et animer les équipes. Mon souhait est de continuer à élargir mes champs de compétence.
Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaite progresser dans le groupe ?
Je lui conseillerais de travailler son réseau. D’agir en accord avec ses convictions, d’être curieuse de tout et de ne jamais refuser une opportunité.
Pourquoi cet engagement au sein du réseau SNCF AU FÉMININ ?
J’ai le sentiment d’avoir eu de la chance tout au long de mon parcours professionnel. J’ai toujours eu des patrons ou patronnes qui m’ont donné envie. Je n’ai jamais eu le sentiment que ma situation de femme pouvait être un frein. A la fois parce que ma hiérarchie ne me l’a jamais fait sentir et sans doute aussi parce que même si avait été le cas, je n’aurai même pas imaginé que cela puisse être un motif d’insatisfaction de mes patrons. En étant convaincu que nous avons les mêmes droits, les mêmes facultés, les mêmes potentiels, on se donne les moyens de progresser. C’est pour cette raison, que j’ai toujours eu envie qu’un réseau de femmes se monte à la SNCF et envie d’y contribuer.
A votre avis, qu’est-ce que le réseau va apporter aux femmes cadres du Groupe ?
SNCF AU FÉMININ, apportera de la solidarité en tissant des liens avec ses membres. Nous donnerons un éclairage particulier sur les différents métiers du groupe et du soutien, de l’envie pour découvrir, progresser et oser !
Quel est votre sentiment sur l’avancée de l’égalité professionnelle dans les entreprises aujourd’hui ?
La route est encore longue…
Quel conseil souhaitez-vous donner aux membres du réseau SNCF AU FEMININ ?
Ce réseau, pourra développer pour les femmes, une grande source de satisfaction et d’entraide. C’est une formidable opportunité de pouvoir faire bouger les lignes en s’engageant activement !