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Le portrait du mois d’octobre – Régine Galland

​Chaque mois, SNCF AU FEMININ vous donne l’occasion de faire connaissance avec un(e) des membres du réseau. Ce mois-ci, rencontrez Régine Galland, Consultante en Management à la DRH de Paris…

Publié le 22/08/2012 à 12:10

​Chaque mois, SNCF AU FEMININ vous donne l’occasion de faire connaissance avec un(e) des membres du réseau. Ce mois-ci, rencontrez Régine Galland, Consultante en Management à la DRH de Paris Nord.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Régine Galland, je suis consultante en management à la DRH de Paris Nord. J’accompagne les managers (DET, RPôles, DU et DPX) dans toutes leurs problématiques managériales, que ce soit collectivement lors de séminaires, de groupes de travail, de forums, etc. ou individuellement (360°, aide à la réflexion, accompagnement individuel de chef de projet,…).

Quel a été votre parcours ?
Après un bac littéraire, un renoncement d’inscription aux Arts Déco (refus des parents) et un début d’études en podologie (souhait des parents), je suis entrée à 18 ans à la Garantie Mutuelle des Fonctionnaires (GMF) au service « Sinistres ». Mais comme ce n’était pas très drôle, j’ai passé le concours d’entrée à la SNCF « Rédacteur stagiaire » en 1979 à 19 ans sur la recommandation de mon père, lui-même cheminot (depuis 1944 et comme mon grand-père depuis 1927) pour gagner et « vivre ma vie ». « Tu verras, m’a dit mon père, à la SNCF, il y a tous les métiers, tu pourras choisir ! ». Il n’avait pas menti.
J’ai d’abord trié des souches internationales italiennes par ordre alphabétique, points frontières, réductions et paquets de 50 (tâche heureusement informatisée peu de temps après), puis j’ai rapidement fait un bébé (18 mois de congé parental), examen de TC Fret pour accéder à la maîtrise juste après ma reprise en 1983, après-vente Fret en Direction, second bébé et quelques années de temps partiel à 80%, ce qui ne m’a pas empêché d’obtenir un poste de Commerciale Fret en agence à Melun de 1984 à 1989. J’ai créé un précédent : les clients savaient que je n’étais pas là le mercredi tout simplement et ça ne les gênait pas plus que ça. Puis Responsable Communication Fret en Direction régionale à PSE puis Communication Interne à la Région de PSE (rédaction du journal régional entre autres) de 1990 à 1997, Communication interne et externe en établissement Equipement 1997 à 2001, retour à l’école en cours du soir au CNAM en 2001 en même temps que ma prise de poste de consultante interne à Paris Sud-Est, enfin, un second poste de consultante en 2006 à Paris Nord où je suis toujours.

De quoi êtes-vous la plus fière concernant votre métier ?
Offrir aux managers de l’entreprise un espace d’écoute et de parole qui les aide à trouver leur chemin quand ils se sentent isolés, démunis et en souffrance. Et la cerise sur le gâteau, tout en progressant grâce aux formations et à la reconnaissance de l’entreprise (Qualif B à H). Merci la SNCF !

Comment voyez-vous votre carrière évoluer ?
Toujours dans le conseil mais peut-être davantage encore en direction des consultants afin de partager mon expérience et mes compétences. Je suis tutrice d’un nouveau consultant depuis peu, par exemple.

Quels conseils donneriez-vous à une femme qui souhaite progresser dans le groupe ?
Etre elle-même et ne jamais renoncer à ses rêves quels qu’ils soient.

Pourquoi cet engagement au sein du réseau SNCF AU FÉMININ ?
Je reprendrais simplement le petit texte écrit dans mon mail de motivation :
J’ai envie d’enfin oser. Oser laisser librement s’interpénétrer mes vies, l’artistique (dessin – peinture, écritur poétique, sculpture) et la professionnelle, accompagnement managérial. Laisser les « MOI » qui me composent porter l’EMOI que je propose.

A votre avis, qu’est-ce que le réseau va apporter aux femmes cadres du Groupe ?
Juste savoir qu’un réseau existe est déjà en soi un grand pas en avant pour faire évoluer les mentalités. Certaines idées reçues ont la vie dure. Le réseau est un appui, une base, un lieu d’échange. Une prise de conscience que la complémentarité hommes/femmes vaut aussi au niveau du travail. Les femmes ont des atouts que les hommes n’ont pas et inversement. Jamais « contre » mais bien « avec ». Développer nos « plus » et nos « autrement », solidairement, humainement, en toute féminité.

Quel est votre sentiment sur l’avancée de l’égalité professionnelle dans les entreprises aujourd’hui ?
Je suis d’une grande naïveté. Etant rentrée à la SNCF à 19 ans en 1979, je ne réalisais pas qu’ailleurs, les inégalités perduraient autant. Les choses progressent mais à une lenteur qui m’impressionne ! Sans compter les retours en arrière toujours possibles. La vigilance au quotidien s’impose.

Etes-vous engagée dans une association ?
J’ai longtemps fait partie d’une association de peinture « Les couleurs de l’Art » à Moissy-Cramayel. Depuis que j’habite Paris, nous avons créé notre propre « atelier » avec des amis. Depuis 8 ans, nous nous retrouvons à peu près chaque mois chez les uns ou les autres, dans des musées ou des parcs suivant la saison, toujours pour peindre ensemble et se faire découvrir de nouvelles techniques, des expériences, nos carnets de voyages ou nos cartes de vœux créatives pour les fêtes de fin d’année. Je travaille aussi sur les gens qui vivent dans la rue. J’ai exposé 18 dessins lors de la clôture de l’opération  « Hope in Station » en décembre dernier à la demande de la Direction du Développement durable pour l’engagement sociétal.

Quel conseil souhaitez-vous donner aux membres du réseau SNCF AU FEMININ ?
Le conseil, c’est mon métier, et justement, en tant que consultante interne, je me garde bien d’en donner. Aider à réfléchir avec un peu de méthodo et quelques questions pour trouver ensemble des solutions, c’est plutôt mon crédo.
Alors posons-nous les bonnes questions et laissons répondre toutes les femmes qui sont en nous.​