Mariette Lacaze, Assistante Sociale SNCF, a entamé sa carrière professionnelle par 5 ans de services dans les commandos parachutistes de l’armée française. Elle défend aujourd’hui les droits et la qualité de vie des agents SNCF. Retour sur son parcours, ses choix et ses challenges au sein de SNCF. Avant SNCF vous étiez dans l’armée.
Qu’est-ce qui vous a poussée à poursuivre votre carrière au sein du groupe SNCF ?
J’étais dans les commandos parachutistes, suite à quoi j’ai repris 5 ans d’études pour devenir assistante sociale. Je n’avais pas de diplôme et j’ai donc dû reprendre chaque examen dès le bac, en candidate libre. J’ai ensuite fait un stage chez SNCF, j’ai postulé par la suite, et j’ai été prise !
Votre carrière est orientée vers le service à la personne, l’aide, le don de soi. Est-ce que c’est cela qui vous a menée à intégrer le réseau SNCF au Féminin ?
Oui, mais c’est surtout le fait que les femmes se réunissent pour parler de leurs problématiques. Ayant vécu 5 ans à l’armée, qui est un milieu strictement masculin, je me suis dit que ce n’était pas simple pour les femmes de s’intégrer chez SNCF et je voulais voir ce qui se disait au sein du réseau, les débats qui s’y tenaient. J’y ai surtout découvert de belles personnalités. Si c’est la curiosité qui m’a poussée à rentrer, ce sont les membres qui m’ont fait rester. Il y a une belle solidarité au sein de SNCF au Féminin.
Quel type de mission assumez-vous chez SNCF ? Comment votre expérience impacte-t-elle votre travail ?
J’aide les agents à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Nous, en tant qu’assistantes sociales, sommes au service des agents et des pensionnés de SNCF.
Il existe des codes dans chaque métier et je pense que je sors un peu des codes du mien. C’est une force car SNCF est un milieu assez masculin, mais j’arrive à développer une relation de confiance avec mes interlocuteurs – ce qui serait plus compliqué si je n’avais pas eu mon parcours professionnel. Mon expérience me sert beaucoup à m’adapter, à me mettre à la place des autres, et je l’utilise au maximum.
Comment faites-vous pour maintenir un équilibre vie professionnelle / vie personnelle ?
Je fais vraiment ce que je peux car je m’investis beaucoup dans mon travail. J’essaye d’être présente pour ma famille et de maintenir cet équilibre autant que possible. Il y a des périodes où je vais travailler plus. Mais dès que je m’en rends compte je fais tout pour inverser la tendance.
Quel conseil donneriez-vous à une femme qui souhaiterait, comme vous, repousser les limites des clivages professionnels hommes-femmes ?
Je lui dirais que la compétence n’a pas de genre. Qu’on soit un homme ou une femme, les compétences peuvent être les mêmes, et il n’y a pas de raison d’avoir peur.