Pauline BRUNON, Responsable des relations institutionnelles dans la région Nord Pas de Calais – Picardie et ambassadrice de SNCF au Féminin, est l’une des lauréates du Challenge des Preuves RSE 2016. Son projet « La Repasserie », créé en partenariat avec une entreprise d’insertion, a beaucoup plu au jury. Aujourd’hui, elle revient pour nous sur sa démarche.
Le réseau vous aide à faire bouger les choses, comme le prouve l’expérience de Pauline Brunon. Désireuse de permettre aux salariés un service nouveau leur permettant de mieux concilier vie privée et vie professionnelle, cette ambassadrice, Responsable des relations institutionnelles, a pris les choses en mains.
La rédaction (LR) : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Pauline BRUNON (P.B) : Je suis Pauline BRUNON, ambassadrice du réseau SNCF au Féminin pour la Picardie. J’ai dans notre entreprise la responsabilité des relations institutionnelles sur le sud de la régionHauts de France.
LR : Pouvez-vous vous présenter brièvement ? Comment et pourquoi êtes-vous devenue ambassadrice SNCF au Féminin ?
P.B : J’ai fait le choix de faire partie de ce réseau car j’ai participé à sa création et à son lancement sur la région il y a maintenant 3 ans, alors que j’étais encore alternante. C’est en accompagnant l’ambassadrice dans toutes ses actions – sescomités de pilotage, ses événements et ses échanges avec l’externe – que j’ai compris l’importance de ce réseau et sa plus-value dans notre entreprise, mais aussi au-delà. Mes nouvelles fonctions en tant que responsable des relations institutionnelles m’amènent à penser que c’est ce genre de collectif et d’initiatives qui nous donnera un avantage pour faire face aux enjeux de demain.
LR : En quoi consiste votre projet ?
P.B : Le principe de La Repasserie est simple. Les salariés déposent leur linge le mercredi ou le vendredi à la Direction Régionale et le récupèrent sous 48h, toujours sur leur lieu de travail. En plus de gagner du temps dans leur vie quotidienne, ils participent activement à la formation de personnes en parcours d’insertion de deux années. Et de surcroît, ces collaborateurs s’inscrivent, ainsi que l’entreprise,dans une démarche responsable et sociétale.
LR : Comment avez-vous eu l’idée de ce projet ?
P.B : Mes missions antérieures en tant que Manager del’Engagement Sociétal m’ont permis de découvrir le paysage associatif et d’en identifier les acteurs clés sur notre territoire. J’ai donc rencontré les représentants cette structure pour un autre projet, jusqu’à ce que je découvre qu’ils étaient en capacité d’assurer un service de repassage de linge directement sur le lieu de travail.
LR : Pourquoi avoir sollicité SNCF au Féminin pour La Repasserie ?
P.B : SNCF au Féminin répond aux mêmes valeurs que La Repasserie. Le réseau m’a permis de porter mon projet de manière plus efficace. Il s’avère que lancer des initiatives comme celle-ci nécessite d’avoir un soutien de la part de l’entreprise. SNCF au Féminin m’a permis d’avoir un affichage reconnu de tous, un accompagnement dans la construction du projet, un soutien dans son développement et une mise en lumière de sa réussite.
LR : Comment le réseau SNCF au Féminin vous a-t-il aidée ?
P.B : SNCF au Féminin m’a permis de m’appuyer sur un réseau déjà existant, ne serait-ce que pour communiquer très largement sur ce service. Il est également un excellent vecteur d’image, puisque SNCF au Féminin planche sur des problématiques identiques et défend des valeurs d’entraide et de partage, qui sont celles même de mon projet.
LR : En quoi pensez-vous que La Repasserie s’inscrit dans la démarche/les valeurs de SNCF au Féminin ?
P.B : La Repasserie apporte une solution efficace pour mieux concilier vie personnelle et vie professionnelle en faveur des salariés, hommes et femmes. Elle est l’illustration de l’esprit d’entraide et de bienveillance qui non seulement caractérise le réseau SNCF au Féminin, mais qui correspond également aux valeurs de notre entreprise.
LR : En quoi solliciter l’aide du réseau vous semble constructif ?
P.B : Parce que c’est rassurant de se dire que l’on n’est pas seul(e) ! Le réseau m’a permis de donner une dimension beaucoup plus collective à ce projet et je suis presque certaine que l’impact aurait pu être différent, voire peut-être mal perçu, sans l’aide et l’image de SNCF au Féminin. Je tiens également à préciser que le projet imaginé est finalement celui mis en place aujourd’hui : le réseau a été d’une aide indéniable et absolument pas un frein ! Si c’était à refaire, je ne changerais rien. Je dois même admettre que je recommencerais presque, j’ai encore des tonnes de projets dans la tête…
LR : Aujourd’hui où en est La Repasserie ?
P.B : Malgré un lancement assez récent (mi-avril), je dirais à ce jour que c’est une vraie réussite. En 4 mois, nous comptabilisons 60,57kg de linge repassé, soit l’équivalent de 365 chemises – ce qui équivaut à 1/2 temps de travail pour une salariée en insertion. Et ça ne fait que commencer ! Le bouche à oreille s’avère efficace : en plus des clients réguliers, de nouveaux salariés viennent tester le service et deviennent eux aussi convaincus de la qualité des prestations, de sa simplicité et du gain de temps.
LR : Si vous deviez encourager un membre du réseau à monter son propre projet, que lui conseilleriez-vous ?
P.B : Je n’aurais qu’une chose à dire : ne vous découragez pas face aux obstacles sur votre chemin. La réussite est forcément plus belle lorsque l’on parvient à dépasser les doutes, les craintes, les embuches et qu’on agit dans un intérêt collectif ! Alors lancez-vous et mettez en œuvre vos idées sans hésiter !