La maitresse de Mingo est Agent de Sécurité Cynophile ou, plus couramment, Maître-Chien de la Sûreté Ferroviaire. Elle assure la protection des gares SNCF à l’aide de son Springer Spaniel, Mingo.

En quoi consistent vos missions en tant que Maître-Chien de la Sûreté Ferroviaire ?

J’interviens lorsqu’un agent me signale un colis suspect. Mon chien Mingo détecte la présence de substances explosives. Il faut donc agir vite pour sécuriser le périmètre.

Diriez-vous que votre métier est un métier masculin ? Pourquoi ?

Aujourd’hui, ce n’est plus un métier réservé aux hommes. Tout le monde peut accéder à ce poste quel que soit le sexe de la personne. En revanche il y a 20 ans, j’étais la première femme Maître-Chien à la Sûreté Ferroviaire. Il y a plus de femmes qu’avant sur ce type de métier.

 Qu’est-ce qui différencie une femme d’un homme maître-chien ?

La sensibilité. En règle générale, la femme est plus sensible aux sentiments de l’animal. Elle a  tendance à être plus douce avec son chien. Cela ne veut pas dire que l’homme ne l’est pas mais l’attachement à l’animal est différent.

 Selon vous, que reste-t-il à faire concernant la mixité au travail ?

Dans l’ensemble il y a énormément de choses qui ont été faites. Je n’ai pas ressenti trop de différence chez SNCF contrairement à mes précédents postes. Le nombre de femmes qui ont été embauchées dans le monde de la sécurité a nettement progressé. Avant, il y avait des quotas. Aujourd’hui les femmes ont réussi à s’intégrer. Je pense que cela vient du fait qu’elles ont prouvé aux hommes qu’elles pouvaient travailler aussi bien qu’eux.

 Quel message pourriez-vous faire passer aux membres du réseau SNCF Mixité qui n’osent toujours pas se lancer dans un métier dit « masculin » ?

Il ne faut pas avoir peur de se lancer et être motivé. Je me suis battue pour y arriver. C’est une forme de combat dans lequel il faut s’entraîner et persévérer. Devenir Maître-Chien implique d’être en bonne condition physique. Pratiquer une activité sportive à côté est un plus.