Sarah Grasser est ingénieur d’essai sur des mesures de vibrations, d’acoustique, ainsi que d’aérodynamisme chez SNCF. Ce métier est une continuité naturelle de sa passion première qu’est la musique, puisqu’il demande une oreille attentive. Trompettiste depuis l’âge de six ans, Sarah est en effet très sensible à son environnement sonore. Elle partage avec nous sa passion pour le tempo et l’harmonie à travers son portrait. Rencontre.
Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir membre de SNCF au Féminin ?
J’ai d’abord rencontré les membres de SNCF au Féminin ainsi que sa présidente Francesca Aceto, et j’ai décidé d’intégrer le réseau. Ces échanges m’ont fait prendre conscience qu’il est important de ne pas se laisser faire dans un milieu d’hommes, de ne pas accepter certaines remarques tout en sachant être diplomate.
Vous êtes musicienne, quand et pourquoi avoir choisi la trompette?
J’ai commencé le solfège à l’âge de 5 ans et la trompette à 6 ans. Cela fait donc 26 ans que j’exerce ! Je pense que c’est parce que mon père écoutait beaucoup de jazz, les sonorités y incluent des cuivres et du coup lorsque j’ai reconnu le son de la trompette, je me suis naturellement portée vers cet instrument.
Qu’est-ce que la musique vous apporte dans votre vie professionnelle ? Personnelle ?
Enormément ! La musique est avant tout un échange entre plusieurs personnes, dans le but de réaliser une œuvre commune, c’est donc très enrichissant. Sans forcément parler la même langue nous avons le même langage. Nous arrivons à atteindre un but. C’est vraiment fantastique comme ligne de vie. Professionnellement c’est savoir écouter les autres, et leur apporter ce dont ils ont besoin, et ainsi de parvenir à un but commun. Le coté international de la musique permet de s’intégrer partout et adoucit les mœurs.
Comment faites-vous pour équilibrer vos temps de vie entre vos différentes activités ?
J’y arrive plutôt bien, en m’organisant à l’avance. Le fait de commencer tôt et finir tôt mon travail me permet de profiter pleinement de mes soirées pour mes activités personnelles. Sur une semaine type, je consacre en général deux soirées pour des répétitions de musique, une soirée pour le sport (badminton) et le reste pour ma vie privée. Et lorsque je suis en déplacement professionnel, ce qui arrive fréquemment, je mets de côté le reste. J’arrive ainsi à trouver un espace pour chaque partie de ma vie, ce qui m’apporte beaucoup de sérénité.
Pensez-vous que le fait d’avoir une passion extérieur est un atout dans votre métier ?
La trompette est un instrument masculin, donc je me retrouve souvent seule parmi beaucoup d’hommes, comme dans mon métier. Cet exercice m’a appris à trouver ma place très vite, quel que soit le milieu.
Si vous deviez donner un conseil à une personne qui souhaite intégrer SNCF au Féminin, lequel serait-il ?
Je lui dirais de ne pas hésiter car c’est une aventure formidable ! Faire partie du réseau vous permet d’apprendre à bien réagir selon les situations et à s’intégrer plus facilement, il s’agit d’une aide vraiment concrète, applicable au quotidien dans notre vie professionnelle !