Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à devenir Sponsor de ce réseau professionnel de femmes ?
En tant que femme engagée et Directrice des cadres, je crois en ce réseau comme en toutes les actions positives qu’on mène pour les femmes dans l’entreprise.
De par ma fonction, je suis au fait des actualités du Groupe concernant la répartition des hommes et des femmes dans nos collectifs managériaux et plus globalement sur tout ce qui concerne la pluralité des points de vue dans nos collectifs managériaux et dans nos métiers de management.
D’autre part, l’existence de ce réseau est un acte concret qui officialise l’engagement du Groupe pour faire avancer les causes et la cause des femmes en particulier, qui est une cause en laquelle je crois. Je suis engagé, c’est quelque chose qui me tient à cœur.
En dehors des questions de cœur, il y a également des questions de raison. Nous avons commandé un sondage sur les personnes occupant les postes de management clés comme les directeurs d’établissement. Nous nous sommes rendu compte que seulement 9% des directeurs d’établissement public sont des femmes. Dans les métiers techniques, on est entre 3 et 5% de femmes.
L’objectif, y compris dans les métiers techniques, est de remonter progressivement vers la parité en passant par un objectif à 35% en 3 ans.
Par expérience, je constate un changement au niveau du dialogue social quand les femmes sont directrices d’établissement. C’est extrêmement positif pour l’entreprise.
A votre avis comment le réseau SNCF au Féminin peut-il contribuer à la dynamique du Groupe ?
Quelles que soient les organisations, établissement public ou filiales, on constate qu’il y a une appétence des femmes à se rencontrer car elles ont des problématiques communes.
Le réseau contribue à la dynamique du Groupe puisqu’il intègre des membres qui ont envie de se rencontrer pour partager sur des problématiques.
C’est une formidable opportunité d’oser, pour les femmes du groupe d’oser s’emparer de thématiques qu’elles ont en commun comme par exemple, les critères de promotion des femmes autour de 35 ans, l’impact des congés de maternité sur les évolutions de carrière, la mise en place de critères de discrimination positive, c’est aussi aider à réfléchir à l’emploi des seniors dans le Groupe et de s’emparer de thématiques comme l’absentéisme sur lesquelles on a un certain nombre de groupes experts qui sont en train de se réunir.
Ce sont également des petits déjeuners qui commencent à se mettre en place en région et au niveau national via le réseau des ambassadrices. Tout cela permet aux gens de se connaitre. Quand on veut que le Groupe se constitue, la première des choses, c’est de permettre aux gens de se connaitre.
D’autre part, le réseau se doit de fixer un cadre permettant aux femmes d’être vraiment actrices du changement. On leur crée un cadre bienveillant pour qu’elles puissent exprimer pleinement leur potentiel, c’est globalement une main pour oser continuer la dynamique du Groupe au niveau de leur Business Unit et au niveau de l’entreprise.
En résumé, c’est plus de réseau humain et plus d’idées en commun dans un cadre entrepreneurial.
Au quotidien, dans vos fonctions, comment se manifeste votre soutien à la promotion des femmes ?
Le Groupe SNCF participe avec Danone, Schneider Electric, KPMG, Orange et L’Oréal au séminaire Eve. On reconduit chaque année notre engagement dans le cadre du Comité des Sages. Un certain nombre de femmes et d’hommes de notre Groupe prennent part au programme Eve.
Depuis 2011, nous leur proposons un programme d’accompagnement personnalisé autour de sept séances dans une thématique intitulée « Etre et diriger » pour qu’ils osent eux-mêmes lever les barrières auto-limitantes qu’ils pouvaient avoir à certains moments. Ce programme a été mis en œuvre en 2011, on le continue en 2012.
Le deuxième engagement que l’on a pris avec Patrick Ropert est de donner des occasions aux femmes de ce réseau de se rencontrer. C’est ce qu’on a fait à Deauville afin de permettre à des femmes et des hommes de se rencontrer mais aussi d’avoir un bénéfice en matière de développement individuel.
Enfin, nous avons aidé à la mise en place d’un programme de mentoring entre femmes. Notre rôle est également de sensibiliser les femmes et de les encourager.
A titre personnel, dans le réseau de mentoring, je serai l’une des mentors. Il est très important que les membres de la task force soient aussi engagées dans cette démarche de mentoring pour les femmes.
Enfin, c’est avoir un point de vigilance particulier sur les programmes de développement que l’on propose à ces femmes à l’intérieur des branches.
On donne l’impulsion, on aide à construire un cadre bienveillant pour que les femmes puissent exprimer leur potentiel. Il faut que les femmes que l’on accompagne saisissent cette opportunité pour elles et pour l’entreprise.
Dans un réseau, on reçoit beaucoup. Pour qu’un réseau fonctionne, il faut que chacun se demande « qu’est-ce que je vais apporter à ce réseau ? », « quel est mon engagement ? ».
J’aimerais que chacune et chacun des membres du réseau, même si ce sont de petites choses, place le réseau au centre pour apporter cette valeur aux autres. Chacun a une valeur dans ce réseau. Les petits cailloux font des grandes montagnes.