Voyages SNCF Humain a lancé une saga de 8 vidéos durant chacune 2 à 3 minutes, afin de rassurer et de valoriser les réussites pour initier une évolution des mentalités : changer de métier au moins une fois dans sa vie, c’est normal !
A cette occasion nous avons rencontré 3 personnes à l’origine ou en lien avec ce projet :
Cécile Lière, en charge de professionnaliser les acteurs qui accompagnent les salariés sans poste ; elle est également à l’origine de ce projet vidéo
Clara Pelosin, adjointe à la gestion de l’emploi et responsable maintien de l’emploi pour les salariés de la Traction et du Matériel (axe TGV Nord)
Catherine Kerbois, responsable des transitions et mobilités professionnelles (axe tgv Atlantique)
1. Depuis fin septembre, vous prenez la parole sur le sujet de l’accompagnement des mobilités via de courtes vidéos. Quel est la genèse de ce projet ? Les objectifs ?
Cécile : Avec la crise sanitaire et l’évolution des métiers on a voulu rassurer les cheminot.e.s. On ne va laisser personne sur le bord du chemin !
Ce projet Voyages SNCF Humain vise notamment à faire savoir que la transition professionnelle est une situation rencontrée de plus en plus fréquemment. L’accompagnement et les opportunités sont mises en avant dans ces vidéos afin de décomplexer tous les salariés et les managers qui pourront être confronté.es à cette situation un jour.
SNCF se transforme et se préoccupe de l’avenir de ses salariés.
Cette campagne veut aussi valoriser les personnes qui accompagnent ces salariés en recherche de poste : nous avons un réseau d’acteurs RH compétent, à l’écoute, qui « prend soin » des salariés. Personnellement je crois que le care et la solidarité locale sont les valeurs fondamentales du XXIème siècle, comme le confirme la crise sanitaire que nous vivons actuellement.
Catherine : Je trouve très appréciable de mettre en avant les équipes RH, on l’attendait. On travaille tous sur ces problématiques depuis très longtemps, ce n’est pas uniquement une partie d’un poste. Ces vidéos mettent en avant nos réussites, mais aussi celles des agents que l’on accompagne. Elles montrent que le changement peut être compliqué mais au final on en retire du positif.
2. Catherine et Clara, vous êtes responsables maintien dans l’emploi, pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle ?
Clara : Nous accompagnons des personnes qui sont en transition professionnelle. Ce sont des personnes qui ont connu des réorganisations, dont le poste a été supprimé ou encore des personnes inaptes suite à un problème de santé.
Notre rôle va être de les accompagner, leur expliquer les process internes à l’entreprise, mais aussi de leur redonner confiance. Nous ne faisons pas ce travail seul.e.s mais avec nos homologues, la médecine du travail, l’Action Sociale et les EIM.
Notre accompagnement est aussi de faire découvrir ou mettre en lumière des compétences. Parfois, lorsqu’on est sur le même poste depuis plusieurs années on ne se rend pas compte de ses capacités mobilisables et transférables.
3. Comment partageriez-vous le fait que changer de métier c’est une situation qu’on peut rencontrer ?
Catherine : On sait très bien que la nouvelle génération ne fera sans doute pas le même métier toute sa vie. C’est la société qui évolue, mais aujourd’hui, à la SNCF, ce n’est pas encore ancré dans les mœurs des cheminots.
Cécile : Peut-être que dans 10 ou 20 ans on n’aura plus besoin d’en parler, mais là on est au début d’une évolution culturelle.
Clara : Nos métiers servent justement à accompagner ce changement de culture, en montrant que c’est possible.
Cécile : Oui, les responsables maintien dans l’emploi ouvrent des portes vers un nouveau champ des possibles, après c’est au salarié de décider de la suite et de s’engager. C’est une chance dans une entreprise d’avoir un tel accompagnement !
5. Certaines personnes pourraient penser qu’il est plus compliqué pour une femme de se lancer dans une transition professionnelle, qu’en dites-vous ?
L’appétence est plus importante que la compétence
Cécile : Ce n’est pas plus difficile pour une femme de changer de métier, je crois même que c’est par les femmes que les mentalités évoluent. On a besoin qu’elles croient en elles et qu’elles osent changer de métier.
Catherine : Il n’y a pas d’égalité ou d’inégalité quand on parle de changer de métier, mais les femmes sont peut-être plus enclines à rebondir par les difficultés déjà rencontrées pour s’insérer, l’équilibre vie pro vie perso qu’elles ont déjà l’habitude de gérer…
Cécile : Le programme Solidarité Emploi souligne que « l’appétence est plus importante que la compétence ». C’est vrai que dans un changement de métier, ce qui compte c’est l’envie, l’envie d’apprendre, même si on n’a pas la compétence. La compétence, l’entreprise peut nous aider à l’acquérir. Ce qui compte c’est d’avoir envie d’oser, d’y aller.
👉 Pour visionner les 4 premières vidéos et suivre le groupe Yammer c’est ici