Jeux vidéos : enfin des personnages féminins loin des clichés
Révolution dans l’univers du jeu vidéo ? Alors que la part des femmes adeptes de jeux vidéo atteint désormais 51 %, les héroïnes féminines font encore souvent piètre figure dans les jeux : personnages hypersexualisés ou incarnant des rôles secondaires, voire carrément potiches, tenue légère ou de soubrette, avec des poitrines exagérées ou des voix lascives…
Si aujourd’hui, de plus en plus de studios et d’éditeurs proposent des figures féminines plus riches et moins stéréotypées, l’industrie du jeu vidéo est encore largement masculine (en France elle ne compte que 22 % de femmes dans ses rangs).
Elle ne pourra évoluer et offrir une vision moins réductrice de la femme qu’en intégrant plus de conceptrices féminines. C’est d’ailleurs l’une des missions de l’association Women in Games qui agit pour informer sur les métiers du jeu vidéo et inciter les jeunes femmes à choisir cette voie.
- Voir Qui sont les joueurs de jeu vidéo ?
- Lire Femmes, minorités… Qui le jeu vidéo représente-t-il ?
- Lire Il y a désormais plus de joueuses que de joueurs en France
Dix propositions pour un monde du travail vraiment égalitaire
A l’occasion des élections présidentielles, le collectif Femmes et travail a interpellé les candidats en publiant un programme en dix propositions pour atteindre l’égalité femmes-hommes dans le monde professionnel. Les principaux sujets concernés ? Comme toujours (hélas !) : Les inégalités salariales, la conciliation vie privée-vie pro, le harcèlement sexuel, les discriminations sexistes, le manque d’éducation au droit du travail, de parité dans les sphères dirigeantes ou encore les problèmes sexistes de financement rencontrés par les femmes entrepreneures.
- Lire La notion élargie du délit de harcèlement sexuel au travail entre en vigueur
- Lire La majorité des salariés ont déjà été exposés à des comportements sexistes
- Lire Il est où le patron ?
Les femmes de plus en plus concernées par les horaires « atypiques »
Travailler avant 7 heures le matin, après 20 heures le soir, la nuit ou bien le week-end… 36 % des salariés en France sont concernés par ces horaires dits « atypiques ». Un chiffre stable depuis dix ans mais qui cache différentes réalités selon les niveaux de qualification et le sexe si l’on en croit l’analyse de l’Institut national d’études démographiques (Ined).
En effet, si la part des femmes cadres en horaires atypiques diminue de 23 % entre 2013 et 2019, elle augmente de 11 % pour les ouvrières non qualifiées. Chez les hommes, la polarisation sociale est moins marquée. La part des cadres diminue de 14 % tandis que celle des ouvriers non qualifiés stagne.
Désormais, les femmes sont proportionnellement plus nombreuses que les hommes à travailler avec des horaires atypiques (37 % contre 35 %). Les hommes restent proportionnellement plus nombreux à travailler tôt le matin, le soir et surtout la nuit, mais leur exposition tend à se réduire. Les femmes travaillent davantage le week-end. Au-delà des horaires décalés, les ouvrières et employées non qualifiées font aussi plus souvent face à des journées discontinues et des horaires imprévisibles. Selon l’étude, ce groupe des « petits temps fragmentés et horaires imprévisibles » rassemble 18 % des salariés.
- Écouter Travailler à contre-temps
- Voir Elles travaillent de nuit
- Voir Ouistreham