Alors que les jeunes sont touchés de plein fouet par les effets de la crise sanitaire, la « précarité menstruelle » affecte de nombreuses étudiantes qui n’ont pas les moyens d’acheter tampons ou serviettes hygiéniques.
Face à l’urgence de la situation, la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a annoncé en février dernier que des protections périodiques gratuites allaient être mises à leur disposition dans les résidences universitaires et les services de santé universitaires (SSU). À partir de la prochaine rentrée universitaire, 1 500 points de distribution seront déployés sur l’ensemble des campus.
Un mouvement européen
En novembre 2020, l’Écosse était devenue la première nation à mettre à disposition des protections périodiques dans tous les bâtiments publics. En France, des initiatives existaient déjà mais restaient souvent locales. À la rentrée scolaire 2020, par exemple, la Région Île-de-France avait ainsi démarré une expérimentation en installant des distributeurs de protections périodiques gratuites dans 31 lycées publics franciliens.
Dans un rapport, les députées Laëtitia Romeiro Dias et Bénédicte Taurine préconisaient en février 2020 l’installation de distributeurs de protections menstruelles dans certains lieux publics, auxquels les femmes sans domicile pourraient avoir accès grâce à des cartes prépayées. Parmi leurs quarante-sept recommandations figuraient aussi des mesures pour lutter contre le manque d’information claires sur l’utilisation de certaines protections et le risque de choc toxique.
Les règles restent un sujet dont on parle peu dans la sphère publique. Or, mettre des mots sur un tabou permet de réduire les risques liés à l’ignorance et aux fantasmes, comme le souligne le quotidien Le Monde avec son projet #RèglesNonDites.