Le télétravail peut-il corriger certaines inégalités entre les femmes et les hommes en offrant plus d’autonomie et de liberté dans l’articulation des temps de vie ? Est-il enfin l’occasion de mieux se répartir les tâches domestiques ? Les conclusions de la récente étude intitulée « Le télétravail et l’égalité femmes-hommes » ne sont pas si optimistes.
En effet, en floutant les frontières entre vie pro et vie perso, le télétravail contribue à rendre les journées plus longues et plus intenses pour les femmes. L’étude indique que ces dernières ont tendance à moins voir respecté leur droit à la déconnexion, avec des sollicitations plus nombreuses et une pression supplémentaire de la part de leur hiérarchie. Cet empiètement sur le temps personnel s’ajoutant alors à la charge des tâches domestiques.
D’autre part, depuis la fin de la crise sanitaire – où le recours au télétravail était massif –, le télétravail est désormais envisagé sous forme hybride, à raison de deux ou trois jours par semaine. Les femmes sont davantage concernées par ce mode hybride, tandis que les hommes sont plus nombreux à être 100 % en présentiel. Ceci pourrait induire des inégalités dans l’accès aux informations, aux réunions, aux réseaux informels et invisibiliser un peu plus les femmes. Les effets du télétravail sur leur carrière pourraient alors être identiques à ceux du temps partiel qui, pour beaucoup d’entreprises, pourrait faussement laisser croire à une mise en retrait, à un moindre investissement, et par voie de conséquence, ouvre moins d’opportunités pour accéder à des promotions.
Retrouvez ici nos conseils pour bien organiser son télétravail.