Alors que les femmes de science sont à l’honneur le 11 février, c’est à une femme, biochimiste hongroise installée aux États-Unis, que nous devrons peut-être le fait de vaincre la pandémie de Covid-19. Katalin Kariko a découvert en effet la technologie à ARN messager, qui a permis à BioNTech, dont elle est vice-présidente depuis 2013, de concevoir le vaccin contre la Covid-19 fabriqué par son partenaire Pfizer. Née en Hongrie, la chercheuse a consacré sa thèse à l’acide ribonucléique, dit ARN. Faute de disposer dans son pays des conditions nécessaires pour poursuivre ses travaux de recherche, elle le quitte en 1985 pour les États-Unis, où elle intègre l’université de Pennsylvanie. Sa découverte devrait également permettre de lutter contre d’autres maladies, telles que le cancer.
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> Fêter d’autres femmes de science le 11 février
9 propositions des député·e·s européen·ne·s pour l’égalité salariale
L’Europe aussi s’intéresse à l’égalité entre les hommes et les femmes. Le dernier index pour l’égalité des genres de l’EIGE (European Institute for Gender Equality) estime que si l’Europe continue au même rythme, il faudra… soixante ans pour atteindre l’égalité ! C’est pourquoi des député·e·s européen·ne·s ont fait neuf propositions pour l’égalité salariale dans un rapport publié fin 2020. Parmi les propositions les plus fortes formulées par ces parlementaires : baisser l’impôt sur le revenu des femmes, augmenter fortement les salaires des professions les plus féminisées, imposer la transparence des salaires ou lutter contre l’inégalité de genre. À suivre…
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> Lire « L’économie féministe », d’Hélène Périvier, préface de Thomas Piketty, aux Presses de SciencesPo
L’avortement quasiment interdit en Pologne
Entre fin octobre 2020 et fin janvier 2021, des cheffes d’entreprises polonaises ont encouragé leurs employées à se joindre aux manifestations qui se sont déroulées dans toute la Pologne autour du slogan « Mon corps, mon choix », afin de défendre le droit des femmes à l’avortement.
Légal et gratuit depuis 1956, l’avortement n’était plus autorisé, depuis 1993, que dans trois cas : grossesse résultant d’un acte illégal (viol, inceste, etc.), malformation grave du fœtus, risque pour la vie ou la santé de la femme enceinte. Concrètement, dans ce pays à forte tradition catholique, beaucoup de femmes avaient des difficultés à faire valoir ce droit.
Le Tribunal constitutionnel a décidé, en octobre 2020, de durcir encore plus la Constitution polonaise, en interdisant l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en cas de malformation grave du fœtus. À l’annonce, le 27 janvier 2021, de la publication de l’arrêt du Tribunal constitutionnel justifiant cette interdiction, des milliers de personnes sont à nouveau descendues dans les rues du pays pour protester.
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