Les nouvelles femmes au foyer… loin des clichés
Pendant longtemps, les femmes au foyer ont veillé à ce que leurs maris soient confortablement installés au coin du feu, concoctant pour eux des mets frais et variés et remerciant le ciel de leur avoir donné de merveilleux enfants… Aussi souriantes que dévouées, elles acceptaient leur sort sans se plaindre. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
En France, on estime à environ deux millions le nombre de « femmes au foyer ». Elles sont moins nombreuses qu’il y a quelques décennies –12 millions en 1957 – mais représentent encore 14 % des femmes âgées de 20 à 59 ans.
Avec le premier confinement, au printemps 2020, le quotidien de ces « femmes de l’ombre » qui ont pour activité de s’occuper de leurs enfants ont soudain été mises en pleine lumière. « Et, d’un seul coup, plus personne ne demanda aux mères au foyer ce qu’elles faisaient de leur journée », postait sur son compte l’actrice américaine de 54 ans et mère de deux enfants Halle Berry. Le Monde a consacré un long article à cette nouvelle génération de femmes, loin des clichés. Certaines d’entre elles revendiquent leur féminisme, d’autres, « partagées entre le bonheur de pouponner du matin au soir et la crainte de voir leurs carrières sombrer, tiraillées entre l’espoir de prendre du temps pour elles et l’effroi de passer pour des Pénélope oisives » éprouvent un plaisir coupable. Il y aussi celles, de plus en plus nombreuses, qui « l’ouvrent », en particulier sur Instagram où elles documentent leurs vies.
Et puis il y a les « pro » qui, conscientes d’avoir acquis des compétences au sein de la sphère domestique et soucieuses de retrouver une autonomie financière, sont de plus en plus nombreuses à tirer profit de leur position. C’est le cas notamment d’Hélène Bonhomme et de son site Fabuleuses au foyer qui, comme elle le proclame « donne des outils aux femmes pour leur permettre de reprendre leur indépendance à la maison. Car nous sommes toutes, à un moment donné ou l’autre de la journée ou de la vie, au foyer… »
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PMA pour toutes les femmes
Le Parlement a définitivement adopté, le 29 juin dernier, le projet de loi de bioéthique et sa mesure phare, l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Des textes d’application ont été préparés afin « que des premiers enfants puissent être conçus avant la fin de l’année 2021 », comme l’a promis Olivier Véran, ministre de la Santé.
Votée après deux années de débats houleux, cette loi donne accès à diverses procédures de PMA, notamment la fécondation in vitro (FIV) et l’insémination artificielle, à toutes les femmes de moins de 43 ans y compris aux couples de femmes et aux femmes célibataires, à l’instar de l’Espagne, le Portugal, la Suède, la Grande-Bretagne, la Belgique, ou les Pays-Bas.
Avant l’adoption de cette loi de bioéthique, seuls les couples hétérosexuels (mariés, pacsés ou en concubinage) souffrant de problèmes d’infertilité constatés par un médecin pouvaient avoir recours à la PMA. Un couple hétérosexuel pouvait également y avoir recours si l’un des deux futurs parents était porteur d’une maladie grave pouvant être transmise à son nourrisson.
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JO : le long parcours vers la parité
Alors que le Comité international olympique (CIO) a fait de l’égalité femmes-hommes une priorité, les JO de Tokyo avaient bien mal démarré sur ce plan en février dernier… En effet, Yoshiro Mori, le président du comité d’organisation, avait déclaré qu’il trouvait « embêtant » que les femmes aient des difficultés à parler de manière concise lors des réunions d’administration. « Les femmes ont l’esprit de compétition. Si l’une lève la main [pour intervenir], les autres croient qu’elles doivent s’exprimer aussi. C’est pour ça que tout le monde finit par parler », avait-il dit lors d’une réunion ouverte à la presse… Un gros « couac » qui en dit long sur le carcan sexiste dans lequel la société japonaise est encore enfermée.
Un déluge de critiques avait suivi. Des sportifs, des personnalités politiques et des sponsors des JO sont montés au créneau, dénonçant des remarques contraires à l’égalité des sexes et aux valeurs de l’olympisme, contraignant finalement Yoshiro Mori à démissionner.
Il faut pourtant retenir que les JO de Tokyo ont la particularité d’être les premiers de l’histoire à respecter un équilibre presque parfait entre les sexes. Ils accueilleront 48,8 % d’athlètes féminines et, parmi les 339 épreuves, dix-huit sont mixtes, soit neuf de plus que lors des JO de Rio en 2016. Cette évolution est engagée depuis plus d’un siècle puisque les JO modernes se sont ouverts pour la première fois à la participation des femmes à Paris en 1900. Elles étaient à l’époque 22 pour 975 athlètes hommes, soit 2 %…
Les Jeux de Paris 2024 seront quant à eux les premiers à afficher une stricte parité entre les femmes et les hommes, parmi les athlètes qualifié·e·s. et accueilleront encore davantage d’épreuves mixtes au sein de disciplines aussi diverses que la voile, l’athlétisme, le slalom extrême ou le tir. Il faudra également compter avec de nouvelles catégories, en boxe par exemple, où une catégorie de poids féminine prendra la place d’une catégorie masculine.
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