1 – Sur Parcoursup, les filles et les élèves des milieux défavorisés sous-estiment leur niveau
La formulation des vœux d’orientation sur la plateforme Parcoursup est-il un processus égalitaire ? Pas vraiment, répond l’Institut des politiques publiques. Son étude montre le rôle majeur de l’autocensure. Parmi les meilleurs élèves, les filles et les élèves d’origine sociale défavorisée ont nettement moins confiance en eux. Ils sous-estiment leur niveau et font des choix d’orientation moins ambitieux, se détournant notamment des classes préparatoires aux grandes écoles. L’étude montre cependant qu’une simple intervention informant les élèves sur leur position dans la distribution des notes permet de lever ce bais d’auto-évaluation.
2 – La CIIVISE remet son rapport sur l’inceste
La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants a publié son rapport le 17 novembre dernier. On y lit avec effroi que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année – soit un enfant toutes les trois minutes. Et que 5,4 millions d’adultes en ont été victimes durant leur enfance. La Commission pointe le déni entourant cette question et fait 83 préconisations, dont le repérage des violences par le questionnement systématique des enfants, l’imprescriptibilité de ces viols et agressions sexuelles ou encore l’ajout des cousins parmi les auteurs des actes incestueux.
Le mandat de la CIIVISE arrivant à son terme, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé dans la foulée un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux enfants. Il prévoit notamment le recrutement d’agents dans les dispositifs d’urgence et d’accompagnement, des plans de formation pour plus de deux millions de professionnels de l’enfance, ainsi qu’un « pack autonomie » de 1 500 euros pour les jeunes, qui sortent à 18 ans du dispositif de l’Aide sociale à l’enfance.
3 – Avortement : une liberté bientôt inscrite dans la Constitution ?
Face à la régression du droit à l’avortement dans de nombreux pays, dont les aux États-Unis, Emmanuel Macron poursuit son projet d’inscrire cette liberté dans la Constitution française. Après l’adoption de la proposition de loi le 1er février 2023 par le Sénat, le président de la République a annoncé sa présentation en Conseil des ministres d’ici la fin de l’année. « En 2024, la liberté des femmes de recourir à l’IVG sera irréversible », a-t-il affirmé. Cette inscription dans la Constitution contiendrait en effet toute tentative du législateur de la supprimer ou d’y porter gravement atteinte.