La baisse de l’éclairage public fait grimper le sentiment d’insécurité des femmes
À l’heure la sobriété énergétique, de nombreuses villes ont décidé de baisser ou d’éteindre l’éclairage public la nuit. Une bonne nouvelle pour la planète mais pas nécessairement pour les femmes, comme le souligne Terrafemina. En effet, si l’éclairage urbain est coûteux, il est également un facteur de confort et de sécurité. Plonger les villes dans le noir, passé une certaine heure, ne risque pas de rassurer les passant·e·s.
Le sentiment d’insécurité chez les femmes, notamment la nuit, est connu depuis longtemps. Une enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (Enveff), rapportait déjà au début des années 2000 que la moitié des femmes interrogées « expriment des craintes à l’idée de sortir seule la nuit ». Un phénomène que la sociologue Marylène Lieber nomme la « peur sexuée » et qui a pour conséquence la mise en place d’un « couvre-feu virtuel ». La chercheuse en sociologie et géographie sociale, Sarah Jean-Jacques, explique quant à elle que « le sentiment d’insécurité détermine en grande partie les pratiques des femmes dans les espaces publics ». De fait, elles mettent souvent en place des stratégies de contournement de potentiels dangers : éviter certaines rues ou certains transports en commun, modifier leur itinéraire, rester dormir chez des amis ou rentrer accompagnées…
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Le congé paternité peut-il améliorer la santé mentale des nouveaux pères ?
Si la dépression post-partum chez les mères est désormais bien connue, cette même pathologie chez les pères fait l’objet de très peu de recherches. Pourtant elle touche de 8 % à 10 % des hommes à travers le monde dans l’année suivant la naissance de leur enfant. Alors qu’elle se traduit surtout par de la tristesse chez la mère, la dépression post-partum s’exprime plutôt par de la colère, de l’irritabilité, voire une consommation d’alcool ou de drogue chez les pères.
Dans ce contexte, une étude récente de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) tend à montrer les effets positifs du congé de paternité sur la santé mentale des pères : 4,5 % des pères ayant pris un congé paternité ont été touchés par la dépression post-partum contre 5,7 % de ceux qui sont retournés travailler rapidement après la naissance de leur enfent. Concrètement, cela signifie qu’en France, la prise de ces congés a un effet tangible sur la santé mentale des pères.
Pour rappel, depuis juillet 2021, le congé paternité, qui s’ajoute aux 3 jours du congé naissance, a été allongé de 11 à 25 jours. Pourtant, une analyse du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Cereq) indique que 30 % des hommes ne s’en emparent toujours après l’arrivée au monde leur enfant.
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Cybersexisme : un fléau en hausse
Elles sont lycéennes, étudiantes, militantes, cheffes d’entreprise, salariées, mères au foyer ou retraitées… Et elles sont des milliers à subir quotidiennement des violences sexistes et sexuelles en ligne, qu’elles soient connectées ou pas, qu’elles « s’exposent » en ligne ou non.
Selon les chiffres de l’association StopFisha, 73 % des femmes ont déjà été victimes de violences sexistes ou sexuelles en ligne, et les femmes sont vingt-sept fois plus susceptibles d’être cyberharcelées que les hommes. Le phénomène semble s’être intensifié environ un an avant le premier confinement. Aujourd’hui, 60 % des appels passés au 3018, le numéro national pour les victimes de violences numériques, concernent les comptes « fisha » (pour « affiché ») et la publication non consentie ou la menace de diffusion d’images. Les pouvoirs publics et la justice commencent à prendre au sérieux le problème. Ainsi, début 2021, un pôle spécialisé pour lutter contre la haine en ligne a été créé au sein du parquet de Paris.
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