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L’essentiel à savoir sur : l’égalité professionnelle et salariale 

Dans le domaine de l’emploi, l’égalité entre les femmes et les hommes se définit par la même possibilité d’accès à un poste, le même déroulement de carrière, et une rémunération équivalente. Pourtant, partout dans le monde, force est de constater que cette égalité est loin d’être atteinte… Comment les femmes sont-elles protégées ? 

Publié le 29/09/2023 à 8:27

Une inégalité partout dans le monde  

169 ans. Au rythme actuel, c’est le temps qu’il faudra pour combler l’écart mondial entre les femmes et les hommes en matière d’égalité professionnelle, selon le Global Gender Gap Report 2023. Parmi les disparités observées, les femmes sont confrontées à des taux de chômage plus élevés que les hommes (4,5 % contre 4,3 %) et, quand elles obtiennent un emploi, subissent des conditions de travail en moyenne plus dégradées.  

En termes de rémunération,  les Nations Unies avancent que partout dans le monde, les femmes sont moins bien payées que les hommes, avec un écart de 20 %. Si le salaire moyen des travailleuses est généralement inférieur à celui des hommes dans tous les pays, dans tous les secteurs, pour tous les niveaux d’éducation et toutes les tranches d’âge, on observe des variations selon les pays… 

 

 

En Europe et en France  

Alors, les femmes sont-elles mieux loties chez nous ? En Europe, elles gagnent en moyenne 13 % de moins que les hommes pour le même travail et en France, l’écart est de 15,4…%, à temps de travail équivalent. Il reste donc du chemin à faire ! 

L’Observatoire des inégalités précise qu’en France, les femmes ont un volume de travail annuel inférieur à celui des hommes : elles sont moins souvent en emploi au cours de l’année, et davantage à temps partiel.  

Si l’on fait une moyenne globale, les femmes touchent un salaire inférieur de 24 % à celui des hommes. Et plus on progresse dans l’échelle des salaires, plus l’écart se creuse : les femmes cadres gagnent 16 % de moins que les hommes cadres.  

Ces chiffres s’expliquent par le fait que les femmes sont moins nombreuses que les hommes dans les positions professionnelles les mieux rémunérées et atteignent plus rarement les postes aux hauts niveaux de salaires. De plus, les métiers encore majoritairement féminins (comme ceux du soin, par exemple) sont moins valorisés financièrement. 

 

 

 

Pas d’égalité sans égalité professionnelle 

Selon les Nations Unies, l’égalité professionnelle et salariale est cependant essentielle pour parvenir à l’égalité entre les sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et les filles. On observe certes quelques progrès, mais bien trop lents. Par ailleurs, d’autres inégalités peuvent s’ajouter. Les écarts de revenus sont par exemple encore plus marqués entre parents : les mères ont des temps de travail mais aussi des salaires inférieurs aux pères, et les écarts croissent avec le nombre d’enfants. À l’instar des femmes avec enfants, les femmes en situation de handicap, racisées, réfugiées ou migrantes subissent une véritable double peine.  

 

 

Ce que dit la loi   

La loi française ne fait pourtant aucun doute. Elle stipule que « tout employeur est tenu d’assurer, pour un même travail ou un travail de valeur égale, l’égalité de rémunération entre les femmes et les hommes ». Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent aussi publier chaque année un « Index de l’égalité Femmes-Hommes », et mettre en place des mesures correctives si besoin. La SNCF y contribue activement. 

Le plan interministériel pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2023 – 2027) a quant à lui annoncé, entre autres, l’application de l’Index à toute la Fonction publique et le renforcement des dispositifs de nomination équilibrée en son sein. 

Au niveau européen, le Parlement a adopté une directive innovante en mars 2023 : les employeurs de l’UE devront garantir la transparence à leurs salariés, pour permettre l’égalité de rémunération – sous peine d’amendes. Ces derniers pourront demander à leur employeur des informations claires et complètes sur les niveaux de rémunération. Il ne reste plus qu’aux pays membres de l’adopter… et aux employeurs de la respecter !