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L’essentiel à savoir sur les violences conjugales

En 2022, 244 000 victimes de violences conjugales ont été enregistrées par les forces de sécurité. Mais de quoi parle-t-on, au juste ? Comment aider les victimes et comment lutter contre ce phénomène ? Des ressources et des solutions existent.

Publié le 27/11/2023 à 11:10

Qu’est-ce que la violence conjugale ?

Les violences conjugales peuvent prendre de nombreuses formes : ce sont tous les actes de violences physiques, sexuelles, psychologiques, verbales, économiques, administratives ou encore celle déployées via les réseaux sociaux, entre d’actuels ou d’anciens partenaires.

rd un climat de tension et déstabilise sa victime. Vient le moment où il passe à l’acte. Plus tard, il se justifie, minimise son comportement, poussant parfois la victime à se sentir responsable de ces dérives. Le cycle se termine par une accalmie : l’auteur exprime des regrets et promet de ne pas recommencer, ce qui donne espoir à la victime. Ce cycle peut hélas se reproduire à l’infini.

Parce qu’on peut parfois avoir du mal à identifier la nature des violences et à estimer leur gravité, on peut se référer au violentomètre. Cet outil très simple permet de « mesurer » si sa relation de couple est fondée sur le respect et le consentement ou si elle comporte de la violence, à différent degrés.

 

 

Se protéger

Face à un danger immédiat, des numéros d’urgence permettent à la victime de violence conjugales de demander de l’aide : le 17 (police secours), le 112 (gendarmerie), le 15 (samu) et le 114 par sms (des agents de régulation contacteront le service d’urgence le plus proche).

 

Si la victime envisage de quitter son domicile, il lui est conseillé de réunir ses documents importants et de les mettre en lieu sûr, d’ouvrir un nouveau compte bancaire à son nom et d’imaginer un scénario de protection. Comme noter les numéros d’urgence, identifier des lieux ou des personnes pouvant lui venir en aide, avoir un code de communication avec un proche qui pourrait avertir la police, et préparer quelques affaires pour un départ rapide.

 

Il existe plusieurs mesures de protection judiciaires pour protéger la victime. L’auteur de violences conjugales peut être contraint de quitter le domicile du couple par les autorités. Elles peuvent aussi délivrer des ordonnances de protection, ou imposer à l’auteur de violences le port d’un bracelet antirapprochement. Enfin, le dispositif « Téléphone Grave Danger » (TGD) est une plateforme de télé assistance active 24 h /24, reliée directement à la police et à la gendarmerie.

 

 

Se faire accompagner

Si vous êtes victime de violence conjugales ou si vous souhaitez venir en aide à un proche, vous pouvez vous informer sur les démarches auprès des Centres d’Informations sur les Droits des Femmes et des Familles (CIDFF), de la Maison de la justice et du droit, de la ligne d’appel Violences Infos Femmes au 3919 ou encore sur la plateforme France Victimes.

 

Au sein de la SNCF, les CASI (comité des actions sociales et culturelles interentreprises) et les CSE (comité social d’entreprise) proposent des permanences juridiques gratuites.

Les professionnels d’Optim’Services – Action Sociale peuvent accompagner les victimes dans leurs démarches, mais aussi toute personne ayant besoin de conseil à ce sujet. Il peuvent également trouver un hébergement d’urgence si besoin dans le cadre du dispositif de mise à l’abri. Ces services sont joignables au 0800 20 66 20 (Numéro Vert gratuit), du lundi au jeudi de 9 à 17 heures et le vendredi jusqu’à 16 heures.

 

Pouvoir parler à des proches de confiance et très important pour une personne victime de violences. Le milieu professionnel peut être un lieu – voire le seul – où rompre l’isolement et trouver de l’aide. Il ne faut pas hésiter à parler à sa hiérarchie, aux travailleurs sociaux, aux services médicaux…  De plus, dans le cadre des derniers accords relatifs à l’égalité entre les femmes et les hommes et la mixité, les salariés du Groupe peuvent réaliser leurs démarches sur leur temps de travail.

 

 

Aider ses collègues

Il existe des « signaux faibles » permettant d’identifier des collègues susceptibles d’être dans des situations privées relevant de la violence conjugale. Baisse de moral, changement d’attitude, isolement social ou encore des signes physiques (blessures, maquillage couvrant inhabituel…) peuvent en être les indicateurs

 

S’il est possible d’aborder le sujet avec une victime présumée, il est important de la laisser s’exprimer sans jugement, de faire preuve d’empathie et de ne pas divulguer les informations qu’elle a partagées sans son consentement. Orientez-la vers les structures mentionnées plus haut. Enfin, si la victime ou ses enfants font face à un péril grave et imminent, chacun de nous a une obligation de signalement.

 

 

Pour aller plus loin :

  • Retrouvez l’essentiel des démarches et recours le Guide à destination des victimes de violences conjugales et leur entourage professionnel de la SNCF.