Nous sommes très fières de reprendre le flambeau de l’ambassade Traction ! Nous succédons à Anne-Lise Duchatelle et Caroline Théret, dont l’engagement a été une source d’inspiration pour nous et, dans les mois à venir, nous tâcherons de mener nos actions avec l’énergie qui a caractérisé leur mandat.
Un rôle de vigie et un appel à relais
Notre ambassade doit avoir un rôle de vigie afin que plus aucune femme ne se sente isolée. Or, aujourd’hui, nous savons que dans certaines régions les femmes sont très minoritaires et ne sont pas toujours accompagnées, faute de relais suffisants pour émettre des alertes et remonter des informations.
Notre mission prioritaire est donc de dresser un état des lieux de ces inégalités entre les territoires. Pour cela, nous devons pouvoir nous appuyer sur nos relai.e.s – sans eux (elles), nous ne sommes rien ! – et, surtout, en recruter, là où ils (elles) sont trop peu nombreux.ses. Dans les mois à venir nous allons donc faire un « tour des régions » avant de lancer des actions de sensibilisation et d’information dans certains établissements. Nous actionnerons également tous nos réseaux pour que les collègues qui souhaitent s’investir se fassent connaître, et notamment dans les campus de formation où la présence de relais serait un précieux soutien.
Embarquer les hommes
Autre enjeu pour notre ambassade : l’engagement des hommes. La Traction est un monde « presque exclusivement composé d’hommes » comme aurait dit Simone Veil. Le réseau leur est grand ouvert mais ils sont encore peu nombreux à en être membres et à participer à ses travaux. Or, notre conviction est qu’on ne peut pas lutter contre le sexisme ordinaire et les stéréotypes de genre sans impliquer nos collègues masculins. Nous devons pouvoir construire une culture de la mixité avec eux. Pour cela, il nous faut trouver des leviers efficaces pour qu’ils s’engagent dans la durée. A terme, notre objectif est que tous nos établissements soient dotés d’au moins deux relais en binôme femme-homme.
Une ambassade pour tous·tes et partout
Que le réseau SNCF au féminin soit connu de tous les stagiaires, femmes et hommes, qui intègrent l’entreprise. Ils doivent savoir qu’ils peuvent compter sur le réseau en cas de problème (harcèlement, comportement sexiste, etc.), qu’ils·elles ne sont pas seul·e·s. Certaines régions ont déjà entrepris d’organiser des matinées d’accueil, nous allons les généraliser.
Dès que la situation sanitaire le permettra, nous souhaitons également nous déplacer sur tout le territoire. Si le réseau compte de nombreux membres à Paris et dans les métiers transverses, ce n’est pas le cas dans les régions et parmi les technicien·enne·s et les personnels opérationnel. Aussi, réfléchissons à l’organisation d’événements décentralisés pour aller au-devant de tou·te·s nos membres potentiel·le·s.
Pour une féminisation de nos métiers
Enfin, souhaitons que demain, conduire des trains soit un métier qui se décline autant au féminin qu’au masculin. Nous allons entreprendre un recensement national de toutes les conductrices qui seraient volontaires pour participer à des plans d’action et des opérations de communication dédiés au recrutement de femmes. Il s’agira dans un premier temps de documenter leur parcours, leur histoire, leur expérience personnelle, afin de disposer de profils variés qui seront autant de miroirs dans lesquels d’autres femmes pourront se projeter.
Être ambassadrices à la Traction est un vrai challenge. Nous comptons sur nos parcours, différents mais complémentaires, sur l’amitié qui nous lie toutes les trois, sur les convictions qui nous animent, pour être à la hauteur de la tâche.