Née en 2017 en Grande-Bretagne, Angela c’est le nom de code utilisé par les victimes de harcèlement de rue. Son objectif est de créer un réseau sûr et solidaire de lieux en mesure de soutenir toute personne qui se trouve en situation de harcèlement. Si un établissement souhaite devenir partenaire il s’engage à respecter le principe d’assistance, d’information et de communication pour les victimes.
Le principe est simple : si on est victime de harcèlement, on peut se rendre dans un « établissement refuge » et demander « Où est Angela ? », un nom de code, pour trouver de l’aide. « L’idée c’est que les commerçants adhérents au dispositif accueillent une personne pour la mettre en sécurité, la réconforter et lui donner les numéros de téléphone de base, pour appeler les secours ou un taxi. Les gens susceptibles d’être victimes de harcèlement pourront repérer le logo sur les vitrines. Cela aura un effet rassurant pour les victimes et un effet dissuasif aussi à l’égard des harceleurs ou prédateurs. ». Ce dispositif s’adresse à tous, femme, homme, enfant, majeur ou mineur. Le plan Angela se veut simple et efficace. Les commerçants volontaires sont formés et une charte est signée. Un restaurateur ayant répondu oui à l’appel de la municipalité de sa ville en parle : « Si on peut aider les gens à se mettre à l’abri c’est une bonne chose. Je ne connaissais pas ce dispositif et ça fait 2 jours que j’apprends à le connaître. Je suis très heureux de participer à ce projet. ».
Le petit autocollant devrait arriver sur les vitrines d’autres commerces de grandes villes dans les prochains mois, l’objectif étant, d’être prêt le 25 novembre pour la « journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes ». En attendant, le dispositif est déjà bien actif notamment durant cette période estivale rythmée par les nombreux festivals et autres évènement conviviaux. « Angela » existe déjà dans plusieurs grandes villes de France comme Nîmes, Rouen, Caen, Amiens ou Reims. À noter que le dispositif est valable pour toutes formes de harcèlement, qu’il ait lieu au domicile de la personne, dans la rue, ou même dans les transports.
Rappelons que 9 femmes sur 10 sont victimes de harcèlement dans les transports en commun, 80% ont déjà été victimes de harcèlement sexuel dans les lieux publics et 57, c’est le nombre de féminicides conjugaux depuis le 1er janvier 2022.