Pourquoi les mères sont la plupart du temps absentes des photos de famille ?
« Mères de famille : on vous prend en photo, vous ? ». C’est la question, en apparence anodine, qu’a posté sur twitter Laura Vallet, bibliothécaire et bloggeuse, le 3 janvier dernier.
« Sur les 450 photos que j’ai triées, mon mari apparaît deux fois plus que moi aux côtés de nos enfants », souligne cette mère de deux jeunes enfants. Cette observation a beaucoup fait réagir, suscitant des centaines de likes et de retweet. « Dès lors que l’on soulève un sujet, on fait émerger une nouvelle réalité de la charge mentale et émotionnelle », constate Laura Vallet, évoquant, dans le cas précis, « le fait de prendre des photos, de les trier, de créer des albums pour permettre à la famille de se construire son récit familial ».
Pour la sociologue Illana Weizman, cette illustration de la charge émotionnelle est loin d’être futile. « Ça participe à la charge qui incombe aux mères dans à peu près tous les domaines de la parentalité, aux émotions, aux souvenirs », estime-t-elle sur le site Madmoizelle.
Un constat partagé par la psychologue et chercheuse Claudine Veuillet-Combier interrogée sur France Inter : « On observe que ce sont souvent les femmes qui gèrent le patrimoine familial, qui prennent les photos, les classent, les commentent et les partagent ».
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Pourquoi les femmes font moins de sport que les hommes ?
Un quart des Français de 15 ans et plus ont peu ou pas pratiqué d’activité physique ou sportive au cours des douze derniers mois. Et deux tiers d’entre eux sont… des femmes ! Ce constat, c’est l’Injep (Institut national de la Jeunesse et de l’Éducation populaire) qui le fait dans son récent rapport.
Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord, une santé fragile (26 %) avec 28 % des femmes qui exercent un métier pénible physiquement. Ensuite, des difficultés de sociabilité (21 %), notamment le fait de ne connaître personne avec qui pratiquer. Vient ensuite le désintérêt pour le sport, le coût ou l’inadéquation de l’offre sportive.
Enfin, dans 20 % des cas, les femmes confient un « cumul de contraintes professionnelles, scolaires et familiales ». Ce groupe rassemble principalement des femmes de 30 à 49 ans, exerçant une profession de cadre ou d’employé, en couple, avec un ou plusieurs enfants, précise l’étude.
Des chiffres qui confirment l’analyse de la sportive de haut niveau, Djihène Abdellilah, à l’occasion d’une interview pour Madmoizelle : « […] les femmes sont nombreuses à faire du sport à l’enfance et à l’adolescence […]. Souvent, si elles arrêtent le sport, c’est parce qu’elles commencent à avoir une vie de famille. Elles n’ont plus le temps, plus les moyens, elles gèrent déjà trop de choses… »
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Les banques désormais obligées d’ouvrir un compte aux femmes !
On a peine à y croire en lisant l’article du Midi Libre… Une loi obligeant les banques à ouvrir un compte bancaire aux femmes a été votée fin…2021. Et pourtant, c’est vrai. En octobre dernier, le Sénat a entériné la loi visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle. Et cette loi prévoit, entre autres, l’obligation pour les banques d’ouvrir (enfin) un compte bancaire à une femme à son nom pour percevoir son salaire, sa pension de retraite ou ses prestations sociales. Cette loi est de la plus haute importance car elle pourra permettre aux femmes victimes de violences conjugales d’échapper à l’emprise financière de leur conjoint pour conquérir leur autonomie financière.
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