Nathalie Lerer est Directrice de Gare à Montparnasse et Massy TGV. Après avoir travaillé pendant sept ans en tant que publicitaire, elle intègre la marque Eurostar qui était à l’époque une filiale de SNCF, puis SNCF Voyages, et SNCF Services. Son rôle de Directrice de Gare lui permet aujourd’hui d’être à la fois dans le management et sur le terrain, un travail passionnant que Nathalie nous raconte à travers son portrait.
Quel est le quotidien d’une directrice de gare ?
A la fois le management d’une équipe et l’animation des acteurs du site, comme les agents de sécurité ou de nettoyage par exemple. Nous gérons et coopérons avec un certain nombre d’acteurs opérationnels extérieurs. Mon rôle est celui d’un chef d’orchestre qui va faire en sorte que la gare soit exploitable, sûre, propre et que les services proposés y soient de qualité. Cela permet aussi d’expérimenter de nouvelles idées. C’est donc un travail très connecté et dynamique.
Quand et pourquoi avez-vous décidé d’intégrer SNCF au Féminin ?
J’entendais des personnes en parler dans mon entourage professionnel. J’ai ensuite pu échanger avec Francesca Aceto, la Présidente du réseau. Ces échanges m’ont donné l’opportunité de participer au documentaire sur les femmes manageurs, réalisé par Stéphane Moszkowicz, destiné à mettre en avant les femmes qui évoluent dans des milieux plutôt masculins. J’ai découvert le réseau, je me suis rendue compte que certaines femmes n’osent pas se mettre en avant et prendre des rôles qu’elles pourraient prendre parce qu’elles doivent gérer les choses différemment des hommes, en plus de la famille. Ce qui peut amener les femmes à renoncer à un certain niveau de responsabilités. En tant que manageuse, j’avais donc un rôle d’exemplarité à donner, et j’ai décidé d’intégrer le réseau au printemps.
En tant que directrice de gare, vous est-il possible d’agir directement pour l’égalité et la parité hommes/femmes au sein des métiers du ferroviaire ?
Dans mon domaine d’action qu’est le management, je tiens à la parité et l’égalité. J’arrive à le gérer par des actions en faveur de la mixité, qui est encore plus importante que la parité je crois. Mais c’est également dans l’influence et la reconnaissance des compétences que l’on arrive à bouger les lignes, et à pousser les femmes à se sentir légitimes. Cela passe également par le mentoring : en ce moment par exemple, je suis une personne afin qu’elle apprenne à se positionner.
Quelles sont vos astuces pour équilibrer votre temps vie professionnelle/vie privée ?
Je fais beaucoup de réunions de 15 à 20 min, surtout en bilatéral, alors que la référence temps est en général d’une heure. Evidemment j’allonge s’il y a besoin, mais cela me permet véritablement de gagner du temps et d’être efficace. De plus, en réunion, je prends systématiquement des notes de ce que l’on décide et je les envoie à tous les participants immédiatement. Cela me permet de savoir quel est l’écho des décisions prises, et de les appliquer tout de suite. Ces décisions dégagent du temps pour la réflexion afin de garder un recul qui est précieux et nécessaire.
Si vous deviez donner un conseil à une personne qui souhaite devenir membre d’SNCF au Féminin, lequel serait-il ?
Chez SNCF au Féminin, les sujets abordés sont sérieux et profonds. Nous ne faisons pas du tricot et des gommettes, c’est donc très intéressant et solidaire ! Il s’agit d’un point d’appui pour une femme, c’est vraiment utile.