Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…
1 – impôts : un taux individualisé pour plus d’égalité
Le diable se cache parfois dans les détails… fiscaux ! Jusqu’à présent, les couples mariés ou pacsés effectuant une déclaration d’impôt commune obtenaient par défaut un taux d’imposition unique, s’appliquant de manière identique aux revenus de chacun. Mais en cas d’écart de revenus important dans le couple, la personne aux plus faibles revenus était pénalisée – son revenu net étant finalement plus faible que celui qu’elle aurait perçu sans imposition commune. Ce système défavorisait particulièrement les femmes puisque, dans 78% des couples hétérosexuels, elles sont moins bien payées que leur conjoint. S’il était possible de renoncer au taux unique, cette démarche était peu connue. À partir de septembre, le taux sera alors individualisé par défaut, pour plus d’égalité.
2 – Seuls 28% des postes clés du pouvoir sont occupés par des femmes
Si le gouvernement français est aujourd’hui paritaire, et qu’une femme préside l’Assemblée nationale, les apparences sont trompeuses… Car les femmes sont encore peu présentes dans les hautes sphères politiques. Selon un index publié fin avril, le taux de féminisation du pouvoir en France n’est aujourd’hui que de 28 % ! Ce constat concerne tous les lieux de pouvoir : la parité n’a jamais été atteinte au Parlement, aucune ministre n’occupe aujourd’hui de poste régalien, et on compte à peine 10 % de femmes à la tête des principaux partis politiques… 23 femmes politiques ont d’ailleurs publié une tribune pour réclamer « un acte II de la parité ».
3 – Une justice française sexiste ?
La sentence est tombée. Dans un arrêt du 24 avril 2025, la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France pour ne pas avoir protégé trois mineures ayant porté plainte pour viol. Les juridictions françaises n’avaient conclu à la culpabilité d’aucun des accusés. Saisie par les victimes âgées de 13, 14 et 16 ans au moment des faits, la Cour européenne pointe des défaillances procédurales et une mauvaise prise en compte des circonstances, des faits et du consentement des adolescentes, qui se trouvaient en « situation de particulière vulnérabilité ». La France de plus été condamnée pour le traitement sexiste d’une des requérantes : celle-ci avait subi des propos stéréotypés et culpabilisants. Justice est enfin faite.




