Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…
1 – Un rapport parlementaire contre la soumission chimique
Quelques mois après le procès des viols de Mazan – subis par Gisèle Pelicot, sédatée par son mari -, plusieurs élues réclament la mise en place rapide de mesures pour agir contre la soumission chimique. Mené par la députée Sandrine Josso, elle-même victime d’agression sexuelle par soumission chimique en 2023, le groupe d’élues a publié un rapport parlementaire sur le sujet. Elles y font une cinquantaine de recommandations, dont 15 à appliquer « en priorité dès cette année », préconisant notamment de mener une campagne de sensibilisation nationale et annuelle sur le sujet, et la production d’ « un référentiel par la Haute Autorité de santé » sur l’accompagnement des victimes de tels agissements. Car oui, il y a urgence !
2 – Quand TikTok fait l’apologie de la maigreur
Si les magazines féminins ont longtemps entretenu le culte de la minceur, les réseaux sociaux s’en font aujourd’hui le relai sous une forme plus inquiétante. Sur TikTok, des jeunes femmes diffusent des vidéos prônant l’extrême maigreur, accompagnées de déclarations violentes telles que « Tu n’es pas moche, tu es juste grosse ! ». Avec le mot clé (hashtag) #SkinnyTok, ces contenus dangereux pour la santé des adolescentes ont été partagés et visionnés par milliers. Face à leur multiplication, les gouvernements français et belge ont alors alerté la Commission européenne, conduisant à l’interdiction du mot clé le 1er juin. Une première victoire, même si des contenus similaires continuent de circuler…
3 – Le retour en force des stéréotypes sexistes parmi les jeunes
La jeunesse, forcément progressiste ? Rien n’est moins sûr selon le dernier rapport de France Stratégie, qui déplore une recrudescence de certains stéréotypes sexistes chez les jeunes. Ces représentations concernent la supposée prédisposition des femmes au travail parental et au soin des autres. Dans un sondage réalisé auprès de 1 500 Français âgés de 11 à 17 ans, 54 % des interrogés estiment que « les mères savent mieux que les pères répondre aux besoins des enfants ». Pour contrer cette réassignation des femmes à la sphère domestique, l’organisme appelle à faire de la lutte contre les stéréotypes une priorité politique et propose plusieurs pistes, comme favoriser l’investissement des pères avec l’allongement du congé paternité à 10 semaines, dont 6 obligatoires.




