Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…

1- L’inquiétante baisse des aides attribuées aux associations féministes

Si les violences faites aux femmes sont de plus en plus visibilisées, les subventions aux associations d’aides aux victimes sont quant à elles en baisse. C’est ce que révèle une enquête alarmante de la Fondation des femmes : sur un échantillon de 148 associations, 70 % déclarent une situation financière dégradée en 2025. Elles subissent une baisse des aides versées par l’État, les régions, les départements et les communes, ainsi qu’un retard des versements lié à l’adoption tardive du budget de l’État. Elles comptent déjà 6,7 millionsd’euros de pertes nettes cette année, les obligeant à fermer des permanences, réduire leurs actions ou licencier du personnel… Les conséquences sont directes : 6 200 femmes ne pourront pas être aidées.

2 – Enfin une pilule masculine ?

Après 50 ans de recherche sur la pilule contraceptive masculine, la YCT-529 pourrait être la bonne ! Mise au point par un laboratoire californien, elle présente de premiers résultats encourageants : testée sur 16 hommes âgés de 32 à 59 ans, elle n’a provoqué aucun effet secondaire sur le niveau de testostérone, la fréquence cardiaque, la libido et l’humeur. Elle constituerait une alternative au préservatif et à la vasectomie – seules options pour les hommes pour maîtriser leur fertilité – et permettrait un meilleur partage de la charge mentale au sein du couple hétérosexuel. Mais de nombreux tests et d’importants investissements doivent encore être réalisés pour qu’elle voie le jour… Vraie avancée ou effet d’annonce ? L’avenir nous le dira.

3 – Au travail, le sexisme ordinaire a la peau dure 

En 2025, 77 % des femmes salariées déclarent être encore régulièrement confrontées à des propos ou des décisions sexistes. Elles subissent notamment des blagues sexistes, des interpellations par un qualificatif sexiste (« ma grande », « miss ») ou encore des différences de traitement : plus d’1 femme sur 2 se dit moins rémunérée que ses homologues masculins à travail égal… Peu encourageants, ces chiffres proviennent du dernier baromètre #StOpE (Stop au Sexisme Ordinaire en Entreprise), coordonné par l’Association Française des Managers de la Diversité. Il souligne que malgré l’ancrage du sexisme ordinaire, les engagements des entreprises en faveur de l’égalité sont croissants et ont un réel impact. Une lueur d’espoir.