Une BD sur la paternité, de fines diplomates en série et un essai sur la joie des femmes solos
1 – Paternité : une révolution manquée ?
Une nouvelle ère, vraiment ? Les réseaux sociaux multiplient les images de pères investis : ils donnent le biberon, font des activités avec les enfants, les déposent à l’école… Mais l’implication de ces « super papas » n’est pas aussi complète qu’on le croit, selon les journalistes Guillaume Daudin et Stéphane Jourdain.
Sous forme de bande dessinée, ils ont mené l’enquête : si les mentalités évoluent, les femmes en couple hétérosexuel continuent de porter la charge familiale. En France, en 1986, elles effectuaient 80 % des activités parentales. 25 ans plus tard, en 2010, elles en géraient encore 71 % ! Les hommes se concentrent sur des activités valorisées par la société, mais manquent encore souvent à l’appel… Une BD pour provoquer une (indispensable) prise de conscience.
L’arnaque des nouveaux pères, par Guillaume Daudin, Stéphane Jourdain et Antoine Grimée – Glénat
2 – Les héroïnes de la diplomatie
Elles ne portent pas de cape, mais un tailleur-pantalon. Cet hiver, on regarde deux séries sur de véritables héroïnes des temps modernes. Des reines de la négociation qui œuvrent dans l’ombre pour la paix et la sécurité mondiale. Dans « The Deal », on découvre Alexandra Weiss, cheffe de la mission diplomatique suisse qui intervient dans les négociations du programme nucléaire iranien, qui se sont tenues à Genève entre 2013 et 2015. « La Diplomate » met quant à elle en scène les aventures de Kate Wyler, nommée ambassadrice des États-Unis au Royaume-Uni. Dans les coulisses du pouvoir, elles concilient missions de haute volée et vie privée. De très bons thrillers géopolitiques, au féminin.
The Deal, Arte.tv
La Diplomate, Netflix
3 – Précieuse solitude
Finir seule avec son chat a toujours été présenté comme un triste sort. Celle qu’on nomme « vieille fille », qui vit sans homme et sans enfant, serait forcément malheureuse… Mais pour l’autrice Lauren Bastide, on peut trouver une grande joie dans la solitude. Elle la célèbre dans un essai passionnant, et nous convainc rapidement : il ne faut pas confondre isolement subi et solitude choisie ! Pour les femmes, celle-ci peut être synonyme de liberté, d’épanouissement, d’introspection, de création… L’essayiste nous propose un mode d’emploi pour sauter le pas. Un ouvrage réussi, dans la lignée d’« Une chambre à soi » de Virginia Woolf – version 2025.
Enfin seule, par Lauren Bastide – Allary Éditions



