1 503 euros brut.
C’est la pension mensuelle moyenne, hors réversion, versée aux retraités vivant en France en 2019, tous régimes confondus, selon les chiffres publiés en mai dernier par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), dans son rapport « Les Retraités et les retraites ».
Avec un écart toujours très élevé entre les montants touchés par les femmes et ceux perçus par les hommes, puisque les premières ont reçu une pension moyenne (1 145 euros) de 40,5 % inférieure à celle des seconds (1 924 euros). Toutefois, s’il reste important, l’écart se réduit petit à petit : il était de 50 % en 2004. Si l’on prend en compte les pensions de réversion versées aux veufs et veuves, il est ramené à 28,1 % en 2019. La pension moyenne des femmes résidant en France passe alors à 1 399 € brut et celle des hommes à 1 947 €.
Comment s’explique un tel écart de montant des pensions entre femmes et hommes ? Cela est dû aux différences de salaire d’une part et à la durée de cotisation d’autre part. Il est plus important dans le secteur privé que dans le public, comme l’analyse l’Institut national d’études démographiques (INED) et ce, « aussi bien pour les petites pensions que dans le haut de l’échelle ».
Pourquoi ? Si, parmi les petites pensions, « les inégalités de genre sont essentiellement dues aux différences de périodes de cotisation » (les femmes ayant en moyenne des durées de cotisation moindres que les hommes, avec des carrières plus fragmentées), parmi les personnes qui perçoivent les pensions les plus élevées, l’écart de retraite entre femmes et hommes s’explique principalement par des différences de salaire de référence, détaille l’INED.
Or, ces différents effets, qui jouent plus ou moins selon le niveau de pension, sont moins marqués chez les fonctionnaires que dans le privé, poursuit l’INED, qui note que « les femmes retraitées du secteur public ont eu des carrières moins fragmentées que celles du secteur privé » et que « le calcul du salaire de référence pénalise moins fortement les interruptions de carrière dans le public ».