L’index de l’égalité professionnelle femmes-hommes a été mis en place pour éradiquer les inégalités entre les hommes et les femmes dans le monde du travail d’ici à 2022. Son entrée en vigueur s’est faite progressivement : pour les entreprises de plus de 1 000 salariés à partir du 1er mars 2019 ; celles de 250 salariés depuis le 1er septembre 2019, celles d’au moins 50 salariés au 1er mars 2020.
Jusqu’alors, seuls les résultats des entreprises de plus de 1 000 salariés étaient publiés chaque année sur le site du ministère du Travail. Cette publication semble encourager les entreprises concernées à respecter leur obligation puisque 81 % d’entre elles ont communiqué leur index en 2020. On constate en outre que les notes progressent :
4 % d’entre elles ont obtenu une note inférieure à 75/100 (seuil d’alerte) en 2020, contre 19 % en 2019.
Pour amplifier cette dynamique, le ministère du Travail a annoncé en novembre dernier que la publication obligatoire des résultats sur son site internet serait étendue aux entreprises de plus de 250 salariés à compter de la prochaine campagne de publication de l’index en mars de cette année.
Par ailleurs, une concertation devrait être engagée cette année avec les partenaires sociaux pour compléter l’index en lui adjoignant un indicateur supplémentaire portant sur la part des femmes parmi les cadres dirigeants. En effet, il ressort des index publiés que 37 % des entreprises comptent moins de deux femmes parmi leurs dix plus hautes rémunérations. En imposant ce nouveau critère, la ministre espère que la part des femmes au sein des CODIR et des COMEX augmentera et que cela impactera positivement toute la chaîne de gouvernance et de management.
Rappelons que l’index permet actuellement aux entreprises de plus de 50 salariés d’évaluer, sur une échelle de 100 points, le niveau d’égalité entre les hommes et les femmes en s’appuyant sur 4 à 5 indicateurs selon que l’effectif de l’entreprise est inférieur ou supérieur à 250 salariés :
- Écart des rémunérations femmes / hommes (40 points).
- Écart de taux des augmentations individuelles (20 points).
- Nombre de salariées augmentées à la suite de leur congé maternité (15 points).
- Parité parmi les 10 plus hautes rémunérations (10 points).
- Écart de taux des promotions (15 points). Pour les entreprises de 50 à 249 salariés, ce critère est fusionné avec celui des augmentations.