Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…
1 – La notion de consentement est enfin introduite dans la loi !
Un grand pas pour le droit des victimes de violences sexuelles. Promulguée le 6 novembre 2025, la loi française intègre désormais le non-consentement dans la définition des violences sexuelles. Elle stipule en effet que « tout acte sexuel non consenti » est considéré comme un viol ou une agression sexuelle et définit le consentement comme étant « libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable ». La France entérine ainsi une notion déjà omniprésente dans sa jurisprudence et envoie un signal fort : elle s’engage pour assurer une meilleure répression des violences sexuelles – certaines situations n’étant jusqu’alors pas couvertes par la loi. Elle rattrape également son retard par rapport à des pays comme la Suède, l’Espagne, ou la Norvège.
2 – Argent : la double peine des femmes seniors
À chaque bougie soufflée, elles perdent en moyenne 7 862 € par an par rapport aux hommes… C’est le coût de la séniorité des femmes : entre 40 et 60 ans, leur manque à gagner s’élève à 157 245 € (159 000 € dans le secteur privé) ! Cet écart de montants, si choquant, est révélé par la Fondation des femmes dans une nouvelle note.
Il s’explique par une double discrimination, le sexisme et l’âgisme, qui se conjuguent pour exclure progressivement les femmes de la vie économique. Les facteurs sont multiples : métiers moins rémunérés, perspectives de promotion ou de reconversion limitées, problématiques de santé – notamment la ménopause – ou situation d’aidant ignorées… La Fondation appelle donc à une campagne nationale contre ces inégalités, et préconise entre autres de reconnaitre la pénibilité du travail des femmes.
3 – Vers une défiscalisation des pensions alimentaires perçues
Bientôt la fin de l’inégalité entre parents séparés ? Aujourd’hui, les personnes versant des pensions alimentaires sont exonérées d’impôts sur ces sommes, tandis que les bénéficiaires en payent – s’ils sont imposables. Une double injustice pour les bénéficiaires, qui sont majoritairement des mères solos. Mais les députés ont adopté, lors de l’examen en première lecture du budget 2026 du 25 octobre, un amendement qui inverserait la situation.
Il prévoit la fiscalisation des débiteurs et la défiscalisation des bénéficiaires, dans une limite de 4 000 euros par enfant, plafonnée à 12 000 euros par an. Cette disposition, qui s’appliquerait aussi aux prestations compensatoires, devra faire partie de la version définitive du budget pour être mise en œuvre…




