Voici trois actualités phares des semaines écoulées sur le front de la mixité…
1 – Pour des matheuses plus nombreuses
Du progrès pour la rentrée ! Aujourd’hui en France, les filles ne représentent que 25 % des étudiants en sciences de l’ingénieur, mathématiques et informatique. Source d’inégalités, cette proportion stagne depuis 20 ans. Le décrochage des filles, qui apparaît dès le CP, s’explique par des stéréotypes de genre très ancrés, y compris chez les enseignants.
Pour plus de filles dans les études scientifiques, le plan gouvernemental « Filles et maths » entre en application à la rentrée, du primaire au lycée. Il prévoit notamment une sensibilisation de 2 heures aux biais de genre pour tous les personnels des établissements avant le 15 septembre, et l’expérimentation de classes à horaires aménagés en mathématiques (comportant au moins 50 % de filles) dans cinq académies (Normandie, Amiens, Nancy-Metz, Bordeaux et Martinique).
2 – Harcèlement sexuel environnemental : un tournant juridique ?
La fin des cultures d’entreprise toxiques ? C’est ce qu’espèrent les cinq plaignants et plaignantes du procès d’Ubisoft, le géant français du jeu vidéo. Le 2 juillet dernier, trois cadres de l’entreprise ont été condamnés à des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis pour harcèlement moral, sexuel et tentative d’agression sexuelle. C’est une première : le tribunal a aussi reconnu le « harcèlement sexuel environnemental » en entreprise : les dirigeants sont tenus responsables de l’ambiance de travail faite de blagues grossières et sexistes, favorisant le harcèlement sexuel. Un message fort qui devrait faire jurisprudence, selon les avocates des parties civiles.
3 – Le sentiment d’insécurité des femmes prouvé par la science
Une image vaut mille mots. Grâce à des cartes thermiques, une étude scientifique a permis de représenter la représentation différente des femmes et des hommes de l’espace public. Les participants devaient s’imaginer marcher dans la rue de nuit, et cliquer sur les zones attirant leur attention. Les résultats sont frappants : alors que les hommes regardent droit devant eux, les femmes scrutent les périphéries et les zones sombres (les buissons, les ombres, les endroits où quelqu’un pourrait se cacher…) La preuve que les femmes déploient une vigilance liée à la peur d’être agressées. Une charge mentale supplémentaire, due à un urbanisme qui ne prend pas en compte leurs problématiques.
C’est précisément pour encourage les femmes à prendre possession de l’espace public que l’association Sine Qua Non organise des courses et des entrainements dans des lieux dits « peu fréquentables ». L’association, dont est partenaire SNCF Mixité, revendique le droit des femmes à faire du sport où elles veulent, quand elles veulent.




