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L’essentiel à savoir sur la transition écologique et les enjeux de genre    

Quel est le lien entre transition écologique et égalité femmes-hommes ? Des études et des rapports démontrent que les femmes sont à la fois plus touchées et plus sensibilisées aux effets du changement climatique. On décrypte ce paradoxe.

Publié le 26/01/2024 à 8:30

Au niveau mondial, les femmes subissent plus que les hommes les effets du changement climatique, essentiellement à cause de leur plus grande vulnérabilité sociale et économique. Ainsi, 80 % des réfugiés climatiques sont des femmes. Pourtant, des études tendent à démontrer qu’elles sont plus respectueuses de l’environnement que les hommes… Par exemple, le zéro déchet est une pratique majoritairement féminine, et le régime alimentaire des hommes émet 41 % de plus de gaz à effet de serre que celui des femmes. Plus globalement, une enquête menée par l’Obs’COP relevait que les sujets environnementaux étaient une priorité pour 52 % des femmes interrogées et pour 42 % des hommes. 

 

Des soft skills à dégenrer  

On explique cette différence par les effets d’une éducation genrée. Les femmes seraient culturellement conditionnées à prendre soin des autres et de leur environnement, prennent traditionnellement en charge les tâches du quotidien et sont sur représentées dans les métiers du care 

Leurs compétences interpersonnelles et émotionnelles (les soft skills, appelées compétences transverses en français) joueraient un rôle important dans les changements de comportement et la prise de conscience des enjeux environnementaux. Mais ces qualités ne sont pas « naturellement » féminines : elles sont construites socialement.  

 

Gouvernance et rôle modèle 

Quand elles occupent des postes décisionnaires, on constate que les femmes proposent des stratégies plus durables. Par exemple, selon une étude menée par la BCE sur les crédits accordés par 52 banques européennes, on constate que les prêts accordés aux entreprises polluantes sont moins nombreux lorsque les conseils d’administration sont féminisés 

Il est donc important que les femmes soient toujours plus présentes et représentées dans les instances de décision. Peu à peu, la la loi Copé-Zimmermann qui vise à garantir 40% de femmes dans les conseils d’administration des grandes entreprises et entreprises de taille intermédiaire, porte ses fruits. Un rapport de l’IFA (institut français des administrateurs) indique que la France est leader en Europe sur ce point. Avec 46,4% de femmes siégeant aux conseils d’administration des sociétés du CAC 40, ce qui est encourageant. 

Ces femmes en position de leadership peuvent servir de modèles, inspirant d’autres femmes et filles – et les hommes bien sûr ! – à s’engager activement dans les questions écologiques et sociales. Cela rendra les futures générations mieux informées et plus engagées.